
Une PlaYlist d’Avant le grand gEL
Cette semaine, on aurait voulu fêter Aya Nakamura, mais non, y’a pas moyen. Cette semaine, on part ailleurs. Direction Hugue Pluviôse, Tolouse low trax, Guvna B, Steve Guun&David Moore et Meif Baird.
Ossia — Tolouse Low Trax
Grand écart entre ligne de basse massive et crépitement house. On est en Allemagne, chez Detler Weinrich et de ses cartes postales envoyées de Dusseldorf vers une Andalousie inquiétante, noyée dans sa moiteur, son excitation froide et nocturne. C’est comment qu’on freine ?
Bridgeland Road (feat.Michaela Coel) — Guvna B
Ralentissement ou plus exactement solidification d’un tapis rythmique, d’un exquis effet de respiration qui donne toute sa force à la déclamation de l’ordinaire urbain. Oui, ce sont bien ses voix de fantômes qui donnent toute leur substance au récit de vie. Imparable.
L’usage de la parole — Hugue Pluviôse
Oui, il faut peut-être le prendre d’un peu de haut ce monde qui se perd dans l’insignifiance, dans moi, moi, moi, dans cette malchance répétée de ne jamais rien partager au point de perdre l’usage de la parole.
Over the dune — Steve Guun&David Moore
Et lorsqu’il n’y a plus de chant, que le paysage sonore devient, redevient purement instrumental, notre regard vient se fixer sur ce qui pourra faire la différence : une guitare et un piano, une masse potelée et vibrionnante que l’on saisit à pleine main avant de la laisser s’envoler.
Star Hill song — Meg Baird
Parfois c’est un détail, une réminiscence ; ici un son vaporeux et aérien tout en arrière-plan qui pourrait être une sorte d’improvisation un peu folle sur le thème de « Wild horses » des Stones. Rien à voir, mais quand même. Et tout dans cette chanson est du même tonneau, baguette de magicienne qui retourne les références en chantant enchantée.
Visuel :©Star Hill song — Meg Baird