
Une playlist dans la lune froide
Cette semaine Pictish Trail, Kompromat, Clio, Algiers et Juana Molina.
Slow memories — Pictish trail
C’est tout bête mais il fallait y penser au devenir pouce devenu petit monde de dessin animé… les Écossais menés par l’inénarrable Johnny Linch tape ici la mélodie triste façon Sufjan Steven et la rencontre du troisième type. Le rêve malheureusement, finit très mal mais bon, what did you expect ?
Porque te vas — Clio
Cette fois, c’est un peu l’amour à la plage en version automnale, subtil équilibre de français bien classique et de maximes post ados d’aujourd’hui sauf que là on est quasiment dans une forme étrange de toasting sur la vieille scie de Jeanette qui faisait briller les yeux des jeunes dans les années 70. L’effet est génial, Mamz’elle Clio.
Dispossession — Algiers
Et ça continue, les Américains intellos qui citent nos auteurs préférés de la rive gauche poussent toujours plus loin le point de jonction entre post-punk et gospel. D’accord, ils ne sont pas les seuls mais dans le cas qui nous occupe ici, il est bien rare que celui qui chante soit un homme. Bref, qu’importe, tout est dans l’attaque du morceau, dans le genre prise de vitesse à la verticale qui permet de tout surplomber
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Paraguaya Punk — Juana Molina
On reste dans la radicalité électrique avec Molina qui, pour une raison un peu obscure, a décidé de faire une version punk de sa très étrange chanson éponyme où les fantômes sortent des tasses de café. Ici tout est simple et direct sauf que le paraguayen fait toute la différence.
Niemand — Kompromat
Puisque l’album va sortir, on se permet d’en remettre une couche avec l’amie franco-allemande qui fonce doucement dans les lumières des années d’avant, entre le Coup de Cœur de Coppola, le Crash de Cronenberg, Halloween et Kill Bill 2. Le scintillement des machines en forme de road trip ira jusqu’au dépeçage final, du cœur et de l’amour.
visuel : ©Clio