The Stranglers célébrent 50 Years in Black à l’Olympia !
Mercredi 09 octobre 2024, le groupe culte Londonien au bel univers punk rock, rock progressif et jazz, influencé entre autres par The Doors, The Kinks et autres Roxy Music fêtait ses 50 ans de carrière à l’Olympia.
L’année 2024 est une année importante pour The Stranglers. En effet, le quartet fête cette année 50 ans d’une carrière bien remplie, jalonnée de nombreux tubes. En effet, c’est le 11 septembre 1974 que le groupe, emmené par le batteur et doyen Jet Black, avait officiellement déposé le nom “The Stranglers”, marquant ainsi la naissance du groupe. Depuis, le quatuor aura enregistré pas moins de 18 albums studio. Une belle célébration à la hauteur d’un demi-siècle d’activités.
Il est 20h00 lorsqu’une jeune femme armée de grosses baguettes de percussions investit le plateau pour une démonstration de taiko, ce tambour à peau tendue sur bois, utilisé dans les fêtes traditionnelles au Japon. Quelques minutes s’écoulent, puis les lumières se tamisent tandis que le light show illumine le fond de scène où sont suspendus trois immense chandeliers. Les lights show se mettent en action et embrasent l’espace sur une bande son electro. Un à un, Baz Warne (guitare, voix), Toby Houndsham (claviers, voix), Jean-Jacques Burnel (basse, voix), et Jim Macaulay (batterie, voix) font leur entrée sous les clameurs du public. Dix huit mois se sont écoulés depuis leur dernière prestation ici même. Mais ce soir c’est une célébration particulière puisque les Men In Black fêtent un demi-siècle de scène. Inutile de dire que l’ambiance est aussi chaleureuse que bonne enfant. Pour l’occasion, les « Etrangleurs » ont revêtu de somptueux costumes noir.
Le concert est annoncé en deux temps, deux sets de 1h15 chacun avec un entracte de 20 min. Le quatuor ouvre le bal avec « Just Like Nothing on Earth » et « Hallow to Our Men » extraits de leur magnifique « The Gospel According to The Meninblack » (1981). Jean Jacques Burnel détendu et souriant lance au public : « Merci d’être venu ce soir célébrer les 50 ans des Stranglers. Certains de nous ne sont plus là. Mais dans la mort, il y a la vie et dans la vie, il y a la mort ». La tension monte d’un cran lorsque leur guitariste chanteur attaque «The Raven » et « Baroque Bordello » suivi de « Genetix » qui figurent sur l’album The Raven (1979). Après avoir enchainé « « North Winds”, Jean Jacques Burnel annonce la couleur : ce soir la setlist couvrira l’ensemble de leur carrière entre hits du passé et titres plus récents. Ainsi suivront pêle-mêle et sans temps mort « Breathe » issu de leur dernier Dark Matters (2021) précédé de trois titres musclés issus du tout premier “Rattus Norvegicus” (1977) : “Princess of the Street, Hanging Around et le puissant Down in the Sewer”. La magie opère de bout de bout grâce au charisme de Baz Warne qui possède une puissante voix de crooner, tout en acier velouté. Après 20 minutes d’entracte, le groupe est de retour aux accords de “Waltzinblack” un instrumental à l’onirisme sonore qui rappelle la magie de la fête foraine et du cirque et qui ouvre généralement leurs concerts. Si la question que tout le monde se pose est : joueront-t-ils ou non quelques tubes ?
La réponse est oui. Et pas qu’un seul. Cette seconde partie alternera une fois encore entre titres récents et tubes emblématiques. Sur le puissant « Who Wants the World? sorti en single en 1980, la basse à la fois ronde, profonde, lourde à vous écraser le plexus enveloppe l’air quand la rythmique hypnotique et répétitive échafaude un mur de son impressionnant. Sur «Duchess »où Baz Warne parade sur le plateau, la guitare devient soudainement plus lourde, pleine d’attaque et de mordant tandis que Jean Jacques Burnel assène coups de pieds dans l’air ou bien frappe sa basse du poing. Puis le quartet enchaine des titres des 80’s et 90’s “Time to Die”, “Ships That Pass in the Night”, le vibrant “Peaches” suivi de “Threatened” et “Skin Deep” où la guitare se fait aussi tranchante qu’une lame de rasoir. En live, les chansons s’inscrivent dans la pure tradition du punk rock britannique des 70’s ce qui donne au concert ce coté magique et intemporel. Le charme opère et le public entre en transe. Les musiciens passent en revue « Always the Sun », « Golden Brown », « 5 Minutes » sans oublier le classique «Something Better Change », titres qui fonctionnent comme un juke box 80’s. Soudés les musiciens martèlent implacablement un à un les titres qui entrent dans une nouvelle dimension et donnent cette puissante folie destructive.
Au moment des rappels, Jean Jacques Burnel remercie encore une fois le public qui est venu en masse pour fêter les 50 ans du groupe. « On va jouer vous le tout premier morceau écrit par les Stranglers alors nous jouions dans les pubs au nord de Londres. Et public de s’épouponer en chœur sur le refrain de « Go Buddy Go » La musique se nourrie de cette basse et de cette guitare encore plus lourdes, toujours plus saturées. La magie opère de bout en bout sur le tubesque « No More Heroes » titre sorti en opposition au Heroes de David Bowie, titre qui aura donné ses lettres de noblesse au combo londonien. Durant 2h40, les 28 titres auront fait mouche. Une soirée bénie pour les quinquas et sexagénaires nostalgiques en manque de déflagrations soniques.
Jean-Christophe Mary
Première partie :
Just Like Nothing on Earth
Hallow to Our Men
The Raven
Baroque Bordello
North Winds
Genetix
Princess of the Streets
Breathe
Hanging Around
Down in the Sewer
Seconde partie :
Waltzinblack
Who Wants the World?
Dagenham Dave
Duchess
Time to Die
Ships That Pass in the Night
Peaches
Threatened
Skin Deep
Always the Sun
Golden Brown
Relentless
5 Minutes
Lost Control Norfolk Coast
White Stallion
Something Better Change
Tank
Rappels :
Go Buddy Go
No More Heroes