Musique
[Live-report] : General Elektriks, Selah Sue et FKJ aux Nuits Secrètes

[Live-report] : General Elektriks, Selah Sue et FKJ aux Nuits Secrètes

30 July 2016 | PAR Antoine Roynier

Les « Nuits Secrètes » ont accueilli Toute la Culture vendredi à Aulnoye-Aymeries pour le premier jour du festival qui durera jusqu’au 31 juillet. Cet événement hors-norme au concept unique, nous a réservé des surprises. Un pur plaisir pour les curieux et les passionnés de musique.

Un bus aux vitres teintées, une cinquantaine de personnes à l’intérieur, une destination inconnue et une troupe de théâtre franco-russe dépeignant tout au long du trajet la triste réalité du monde contemporain. Bienvenue aux Nuits Secrètes, un festival ayant lieu du 29 au 31 juillet à Aulnoye-Aymeries (Nord). Dans cet autocar, personne ne sait où l’on va et quel artiste nous allons voir en live. Une surprise qui fait la spécificité de cet événement. Les organisateurs l’ont appelé le « parcours secret ». Nous avons la chance de faire le premier de cette édition 2016.

Après quelques minutes de trajet, nous arrivons dans un village voisin. Le décor est champêtre. Les organisateurs demandent aux passagers du bus de se diriger vers la salle des fêtes. On entre. Quatre jeunes hommes nous attendent dans le jardin. Ils commencent par jouer une balade et nous invite à rentrer dans le lieu. On découvre alors une petite salle de concert. Le public s’installe. Le show commence avec un chant traditionnel arabe. Ils enchaînent avec des morceaux planant, d’autres plus Funk. Tout au long du show, les musiciens tiennent à garder leur nom secret. Avant de jouer leur dernier morceau, le chanteur nous fait une confidence : « nous sommes François and the Atlas Mountains ». Cet ultime chanson en leur compagnie sera l’apogée de ce mini-concert de quarante-cinq minutes. Le public se lève et danse. Les membres du groupe dévoilent leur meilleur jeu de scène avec des chorégraphies dignes de la grande époque du funk des années 1970 et 1980. La proximité qu’ils ont réussi à installer avec l’auditoire et la qualité de leur musique nous a charmées. Mais il est déjà l’heure de repartir. On remonte dans le bus, direction le cœur du festival.

Nous avions attrapé notre car « secret » à 16h devant la gare d’Aulnoye-Aymeries. Les rues étaient encore peu fréquentées. À 18h, changement de décor. Les festivaliers se sont emparé de la ville. Les rues sont bondées. On se dirige alors vers la « Grande Scène » pour écouter Alice On The Roof. Sa pop sucrée à la croisée entre le rock et l’électro est une parfaite entrée en matière. Sa reprise de Dancing Queen enchante les petits et les grands. Mais après une vingtaine de minutes, nous sommes happés par une partie de la foule se dirigeant vers le « Jardin ».

Cette deuxième scène située à quelques centaines de mètres de la première accueille en cette fin d’après midi O.. Ici, l’ambiance est plus cosy et intimiste. Seule une petite centaine de personnes est présente pour le moment. Pour la plupart des curieux comme ces deux personnes dans le public que nous avons interviewé : « On vient depuis dix ans principalement pour faire des découvertes ». Parce que c’est aussi ça la force des Nuits Secrètes. Proposer des artistes très connus mais aussi des jeunes talents émergents. À l’image de ce que l’on est en train d’écouter. O. est un trio composé d’un batteur, d’un clavier et d’un guitariste chanteur. Les trois jeunes garçons surprennent par leur aura sur l’odeur du carton. Une musique inclassable entre variété, pop et rock. Pendant quelques minutes, on se laisse emporté. Mais notre montre nous rappelle à l’ordre. On ne veut pas rater l’un des événements du festival, General Elektriks.

On court à travers les rues d’Aulnoye-Aymeries. À l’entrée de la scène principale, on entend déjà les échos du clav si caractéristique du groupe. Arrivé devant RV et ses acolytes, la fosse s’est remplie en notre absence. Plusieurs milliers de personnes sont présentes. Il faut dire que la renommée en live des 5 musiciens n’est plus à faire. Leur énergie ne peut qu’attirer les foules. Le chanteur et le guitariste sautent partout. Le bassiste, au look atypique entre Prince et Boney M, avec ses danses chaloupées nous fait groover. Le batteur et le joueur de MPC rajoutent de la profondeur à tout cela. Bref, un spectacle unique. Les cinq artistes quittent la scène sous les acclamations des spectateurs.

Quarante minutes plus tard, on attend avec impatience le début du show de FKJ au « jardin ». Seul sur scène, ce multi-instrumentiste alterne sans aucun souci entre son piano, sa guitare, sa basse, son sampleur, et son saxophone. Une prouesse technique et un plaisir pour les oreilles. Sa musique a parfois des airs de 20syl. Les synthétiseurs ressemblent à ceux utilisés par l’artiste de Nantes sur Kodoma. Mais il se différencie du membre d’Hocus Pocus avec des sonorités plus douces et suaves. Au bout de 30 minutes, on commence à fatiguer et nous décidons de nous diriger vers une atmosphère plus calme.

Retour sur la « Grande Scène » pour voir Selah Sue. L’endroit est désormais bondé. L’artiste belge joue pendant environ une heure ses titres phares comme Crazy Vibes et Raggamuffin mélangent de reggae, de hip-hop et de soul. Sa grâce et sa justesse vous empêche de rater une seule minute de spectacle. La foule est conquise et captivée par le spectacle qui se déroule sous leurs yeux. L’auteur de Reason se retire de la scène en laissant un sourire satisfait sur les visages des spectateurs. On lui emboîte le pas. Les plus courageux, eux, resteront à Aulnoye-Aymeries jusqu’à six heures du matin. La scène « Bonaventure » accueillera les festivaliers désirant se déhancher sur les sons électro de Djs de renom jusqu’au bout de la nuit.

Visuel: © Cécile Gervaix

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Bastien Stisi
Journaliste musique. Contact : [email protected] / www.twitter.com/BastienStisi

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