Live Report Angus & Julia Stone au Trianon 26/04/11
Salle comble, chaleur au max, des teenagers, beaucoup de couples, dont les garçons semblent égarés dans les bras de leurs copines déjà en transe à l’approche du moment où les frangins célestes feront leur apparition sur la scène du Trianon.
Après une bonne heure d’attente dans un Trianon en configuration debout, Julia Stone apparaît, elle pose sa voix sur le standard jazz “All Of me”. Son interprétation manque de panache mais pas de sensualité, son frère Angus la suit de près et interprète “Black Crow”. Les elliptiques guitares pop font à peine se mouvoir l’audience qui semble hypnotisée. La nouvelle reprise de Julia Stone sur “The One That I Want”, extrait de la comédie musicale Grease, est ici ralentie à son degré maximum et les houhou du refrain ne manquent pas de faire rire quelques- uns, surpris par tant de fraîcheur. Angus, en frère protecteur apostrophe le public « she’s really good» la foule répond par des applaudissements polis.
Le beau chevelu, à l’allure de clochard céleste, se saisit de son harmonica sous quelques cris d’adolescentes en tee shirt Petit Bateau. Leurs yeux pétillent devant ce grand brun ébouriffé en chemise en jean et à la barbe insolente. D’une voix digne d’un folkeux accompagné par un harmonica puissant et bavard il chante “Just a Boy” comme il parlerait à un ange de passage. La scène est devenue un ciel étoilé où une pleine lune au sourire de bouddha nous observe avec bienveillance. On imagine aisément un horizon de bord de mer et les australiens composant la plupart de leurs bluettes à la belle étoile. Mais leur album Down the way sorti en mars 2010, a été enregistré aux quatre coins du monde : dans un vieux moulin à eau dans les Cornouailles, dans un studio à Brooklyn, dans un réservoir d’eau à Coolangatta et aussi dans leur seconde maison à Londres et enfin dans le Queens (New-York). Numéro un en Australie, meilleur artiste australien au niveau mondial en deux mois, c’est après leur show à Taratata, qu’Angus et Julia Stone se sont fait connaitre en France.
Robe de Hippie transparente, guitare folk aux dessins humanistes, Julia chante « And The Boys » qui n’apprennent pas leurs leçons d’amour et ne voient pas qu’il y a du “Gold falling from the heartbeat of this girl”. La voix doucereuse presque enfantine de Julia Stone tente de nous embarquer dans ses visions d’ange déçu, en annonçant une « sad song », seule au piano elle chantonne « I’m not yours ». La salle offre une sage écoute, et des couples déjà enlacés finissent par s’embrasser franchement face à tant de mélopées romanesques. La fratrie nous propose une nouvelle chanson, dont la mélodie tourne avec trois accords. Les sonores solos de basse et de batterie ne font cependant pas décoller l’énergie de la salle. Le public semble comme absorbé par la douceur et noyé au milieu d’un déballage lumineux. « For You » est une chanson composée pour « a special man » qui vit dans la jungle, nous dit Julia Stone et de ponctuer sa révélation d’un rire quasi enfantin. Une chanson apprise en Inde, toujours interprétée sous le regard très protecteur de son frère, les paroles sont tendres et la mélodie…douce, une petite berceuse…de plus. Les accords de « Big Jet Plane » retentissent et la salle endormie s’éveille soudain et se manifeste dans une ovation hystérique, Julia Stone d’habitude au piano pour ce morceau qui les a fait connaître en France, est à l’harmonica cette fois, ça change, c’est joli.
Un timide « Vous avez été super », une présentation des musiciens venus d’Amérique et pour finir le morceau « Brick Road » tente de rendormir une salle à peine déçue. Un rappel de rigueur « Hush » et une autre douceur « Santa Monica Dream » pour clore ce concert à l’image du bel album, onirique, quasi enfantin, éthérée, romantique et d’une pureté presque louche…
One thought on “Live Report Angus & Julia Stone au Trianon 26/04/11”
Commentaire(s)
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Kamarad
Tris mignon petit commentaire, c’est un peu exactement ce qu’il s’est passé quand même. Cela dit, Angus ne dit pas “she’s really good” à la fin de l’intervention de sa soeur, au début, mais plutôt “she’s pretty good”, qui colporte une certaine ironie, l’impression doucereuse qui, en plus de la voix, touche jusqu’à l’humour du frangin qui sourit du (réel) talent de sa soeur.
Kamarad69