Electro
[Live Report] DJ Pone, Général Elektriks et Paradis au Festival Resonance

[Live Report] DJ Pone, Général Elektriks et Paradis au Festival Resonance

24 July 2016 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Pour la dernière  année en clôture du Festival d’Avignon, le rendez-vous électro Resonance, a pour sa huitième édition proposé un programme éclectique et électrique. Récit de 21h à 18h.

[rating=4]

Samedi 21h – Dj Pone

L’ex Birdy Nam Nam Dj Pone a eu la chance d’entrer en scène à 21H alors que la nuit n’était pas encore tombée sur la fac d’Avignon. Thomas Parent a un sérieux CV aux mots-clés qui font rêver : Ed Banger, Stuck In The Sound…. L’un des apports de Pone est sa fusion du Hip Hop avec l’éléctro. Le 31 octobre sortira Radiant, son premier album studio qu’il a joué hier accompagné de Pierre Belleville (batterie) et Manu Trouvé (claviers et machine). La surprise est totale tant les héritages et les références fusent. On se souvient du set de Superpoze l’année dernière au son extrêmement symphonique. Par moments l’idée est la même (en témoigne le morceau “Heart Swing”. Par d’autres, il vire techno puis hip hop. Loin d’être incohérent le set est parfaitement enivrant et permet à la plupart de se vautrer dans l’herbe, dodelinant de la tête en sirotant un jus de fruit car ce soir-là, la Mairie d’Avignon avait interdit la vente d’alcool. Le quadruple champion de France DMC a fait le job proprement.

Le temps d’un changement de plateau, les piles de Général Elektriks entrent en scène. Ils ont de l’or tubesque dans les mains. Il commencent par A Misunderstanding, et suivront tous les titres de leur génial quatrième opus «To be a stranger». sorti en janvier 2016. “Whisper to Me” arrivera tard, accompagnés de “Built by the People” ou “You Really Let Me Down”. Le groupe monté par le pianiste et chanteur Hervé Salters maîtrise son Clavinet. Jessie Chaton est à la basse et au clavier, Jordan Dalrymple est spectaculaire au MPC et à la batterie, Norbert Lucarain s’occupe d’une batterie et d’un vibraphone, Éric Starczan est lui à la guitare électrique. La frayeur était que le groupe copie-colle son album. Mais les bêtes de scène se sont révélées fauves pour des morceaux tous revisités dans la veine très Supetramp de la formation. Ils n’ont pas hésité à sortir de leur zone de confort en rendant par exemple un hommage à Prince en chantant dans leur tempo “Girls And Boys”. “I love U baby, I love U so much, Maybe we can stay in touch, Meet me in another world, space, and joy, Vous êtes très belle, mama, girls and boys, You are very cute, maman, filles et garçons”. Ils ont également puisé dans le répertoire avec notamment l’excellent “David Lynch Moments” extrait de Good City For Dreamers dont l’extended version est d’ailleurs excellente.

On quitte la soirée alors qu’une alerte à la bombe s’empare d’Avignon, sans grave conséquence.

Le lendemain, c’est-à-dire aujourd’hui, direction le Pont d’Avignon où bien sûr on danse ! Alors ici, on a évité les costumes provençaux. L’ambiance est à la détente, offrant une parfaite décélération à ceux qui ont couru pendant les dix-neuf jours du Festival d’Avignon. C’est Paradis qui est aux platines et qui en toute modestie n’a passé aucun morceau de son répertoire. Pourtant on avoue que l’on aurait pas craché sur leur collaboration superbe avec Flavien Berger “Trésor”


Sur le pont, ils ont puisé dans leur filiation avec un son de pop électronique qui leur ressemble, ponctué de références groove. En attendant leur premier album, on ne peut que vous conseiller d’écouter en boucle leur EP Couleurs Primaires sorti début 2015.

On quitte le pont ( en ayant récupéré notre chapeau tombé à l’eau grâce à un comédien acrobate et des kayakistes expérimentés) sous le son qui tape comme il se doit de Rebolledo.

La musique pour se sevrer du théâtre et de la danse, il fallait y penser. A l’année prochaine Résonance !

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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