Alexandre Bloch, portrait du nouveau directeur musical de l’Orchestre National de Lille
A 31 ans, le jeune et brillant chef d’orchestre, Lauréat en du concours Donatella Flick et talent Adami 2012 prend la direction musicale de l’Orchestre National de Lille et la relève du fondateur de l’orchestre : Jean-Claude Casedesus. Ce jeudi 8 septembre 2016, à vingt jours du grand concert de rentrée où aura lieu “la passation”, lors d’un petit déjeuner pétillant, il a présenté son programme à la presse parisienne. Bienvenue, maestro!
Alors qu’il a déjà une carrière internationale, avec un passé important au London Symphony Orchestra, au Festival de Tanglewood et qu’il est Chef Invité Principal des Düsseldorfer Symphoniker, Alexandre Bloch ajoute avec cette direction musicale de l’Orchestre National de Lille une corde très sensible à son instrument originel : le violoncelle. Ce papa de deux enfants vit en effet à Lille où ses parents habitent depuis douze ans et où il a suivi les cours du conservatoire.
Simple, direct dans son contact et ses propos, Alexandre Bloch nous a parlé de son rôle de chef d’orchestre comme d’un “fédérateur” de talents et de personnalités diverses. Il se réjouit de faire un travail de fond, sur la durée avec un orchestre qu’il a dirigé 6 fois déjà et qu’il conduit pour 5 concerts ou opéras cet année (dont l’opéra Les Pêcheurs de Perles de Bizet au Théâtre des Champs Elysées en mai et un concert au Concertgebouw qui s’est ajouté cet été 2017). Et il compte bien faire dialoguer l’Orchestre et son Auditorium du Nouveau siècles avec d’autres grandes institutions lilloises et européennes.
Sur le fond, pour Lille, il propose de commencer par les fondateurs comme Haydn, Brahms, Beethoven ou encore Debussy et Bartok mais prône une “musique classique pour les gens d’aujourd’hui”: il a donc à la fois le souci d’ancrer du contemporain dans la durée de la vie de l’orchestre, mais aussi de rendre la musique plus accessible avec un peu de “buzz” : des concerts pour les familles, des thématiques originales comme celle d’un Noël Américain ou encore des incités très connus du grand public comme Dany Boon. Il veut aussi utiliser les nouvelles technologies : selfies, casques de réalité augmentée et réseaux sociaux pour propager la bonne nouvelle de la musique. Enfin, homme de son pays, il prône également avec passion le “souci français de la précision” et l’entendre parler des annotations de Debussy sur la partition de l‘Après-midi d’un faune est un très grand bonheur.
visuels : YH eta ffiche de saison de l’ONL.