
DAHO 15 /05, Zénith de Paris : un show haut en couleurs porté par de réels moments de grâce.
Dans la foulée de sa prestation à l’Accorarena en décembre dernier, Etienne Daho était pour deux soirs dans un Zénith (sold out). Le public parisien retrouvait le chanteur dans son nouveau show aux ambiances electro pop rock où guitares et machines tiennent la première place.
Il est 20h45 au Zénith de Paris. Les lumières se tamisent alors que des néons rouges sur fond de lettres DAHO étincelantes embrasent la scène. Les 9 musiciens parmi lesquels figure un quatuor à cordes entrent un à un sur le plateau. Le chanteur entonne micro à la main « l’Invitation ». De l’orchestre aux gradins le public se lève comme un seul homme durant la première des nombreuses ovations du concert. Il enchaine avec “Le grand sommeil” puis “Sortir ce soir”, extraits “La Note la Notte”, album culte de 1984. C’est le coup d’envoi de classiques qui fonctionnent comme un juke box des 80’s et des 90’s et vont faire de ce show haut en couleur une vraie party.
Dans la salle l’ambiance est aussi chaleureuse que bonne enfant. Etienne Daho, 68 ans et physique d’éternel jeune premier, en veste noire pailletée et bottines noires livre ses chansons d’une manière très assurée, plus pop rock comme si Daho était en rupture avec les albums plutôt calmes auxquels il nous avait habitué ses dernières années. Certaines chansons sont réorchestrées électro rock tels “Virus X” ou “Réévolution”, précédant une première salves de hits issus de la fin des 80’ et le début des 90’s « Des heures hindoues », « Mon manège à moi », « Saudade » et « Des attractions désastre ». Ces tubes, qui ont construit le mythe et déclenchés « Daho-mania » s’inscrivent dans la pure tradition de la chanson pop ce qui donne au concert ce côté magique et intemporel. Le charme opère et le public en redemande. Daho ralenti le tempo avec des balades intemporelles « Le Phare » émouvantes « Sur mon cou… ».
L’occasion de rendre hommage à des artistes qui ont compté pour lui, Serge Gainsbourg avec ce vibrant « Comme un boomerang », Jeanne Moreau aussi avec qui il avait repris “Le Condamné à Mort” de Jean Genet, mis en musique par Hélène Martin, et l’occasion de remercier ceux qui l’ont soutenu à ses débuts comme Eli et Jacno, Jane Birkin, Françoise Hardy et Jacques Dutronc. Pour marquer ses quarante de carrière, il n’oublie pas les classiques qui fonctionnent comme un juke box des 80’s et des 90’s « Duel au soleil , Tombé pour la France, Week-end à Rome, Épaule Tattoo. La musique est nourrie de guitares saturées, de loop de batterie servis par des arrangements electro signés par le directeur musical et clavier Jean-Louis Pierot.
Ce soir, derrière le mur de son impressionnant, les mélodies limpides font mouche. La magie opère encore plus fort sur le magnifique « En Surface » de Dominique A et sur « Le premier jour (du reste de ta vie) ». Durant deux heures, les titres vont faire mouche jusqu’à « Tirer la nuit sur les étoiles» porté par une vidéo de la sublime Vanessa Paradis. En rappel, les spectateurs auront droit à un final des plus élégants avec le magnifique « Au commencement », suivi de « Boyfriend » en duo avec Jade Vincent du groupe Unloved. Le concert s’achève sur « Ouverture » toujours aussi émouvant. Lors des saluts émouvants, le public parisien lui réserve de chaleureux applaudissements .
Jean-Christophe Mary
Titres
L’invitation
Le grand sommeil
Sortir ce soir
Le Phare
Comme un boomerang
(Serge Gainsbourg)
Virus X
Réévolution
Des heures hindoues
Mon manège à moi
(Jean Constantin)
Saudade
Des attractions désastre
Sur mon cou…
(Hélène Martin)
L’homme qui marche
Duel au soleil
En surface
Tombé pour la France
Quatre hivers
Bleu comme toi
Soudain
Le premier jour (du reste de ta vie)
(Sarah Cracknell)
Week-end à Rome
Tirer la nuit sur les étoiles
Épaule tattoo
Rappels :
Au commencement
Boyfriend
(avec Jade Vincent)
Ouverture