
« Là où l’Histoire se termine », portrait de famille très dysfonctionnelle par Alessandro Piperno
Aessandro Piperno, l’auteur de Persécution et des Inséparables nous emmène à nouveau dans la communauté juive de Rome avec un roman très grinçant sur une famille dysfonctionnelle. Surprenant et prenant, ce nouveau roman de l’auteur italien arrive en librairies le 31 août 2017.
[rating=3]
Après avoir fui Rome et s’être installé à Los Angeles pour semer des créanciers, Matteo Zevi revient après des années d’exil chez lui où il a laissé une mère – morte entre-temps, une épouse, une compagne et deux enfants. Ces derniers ont grandi loin de leur père : le fils, Giorgio, est sur le point de devenir papa et a monté un restaurant à succès, l’Orient Express, tandis que la fille, Martina, est mariée et entrain de finir sa thèse… L’accueil du père prodigue est froid.
Sur un titre de The Fray (“Where the story ends”), Alessandro dresse une galerie de personnages très égoïstes et si peu en vie qu’ils sont un peu zombies.
Le judaïsme des protagonistes de sa famille est plus que léger, un reste, une ellipse et une menace que l’auteur sait faire exploser dans une fin surprenante qui sauve le livre de la médiocrité triste et résignée de ses personnages.
Un nouveau livre grand ouvert sur une certaine réalité de la société italienne – et donc européenne.
Alessandro Piperno, La où l’histoire se termine, trad. Fanchita Gonzales Betlle, Liana Levi, 297 p., sortie le 31 août 2017.
Visuel : Jim McGuire/ Gettyimages / couverture du livre.