
J’écris ton nom, de Sylvestre Sbille: Héros et collabos belges
Premier roman à paraître en cette rentrée littéraire 2019, J’écris ton nom s’articule autour de juifs qui ont fui un train en route pour Auschwitz. Un livre sartrien.
Année 1943. Youra, jeune médecin juif belge, décide de rejoindre son grand frère Chiara dans la Résistance. Plus qu’un choix, c’est une évidence que le jeune homme vit avec un maximum d’entrain et de légèreté. Son premier acte est d’aider certains juifs à sauter d’un train parti de Malines pour l’Est. À Bruxelles, il fréquente plusieurs amis esthètes dont certains sont plus acoquinés qu’il n’y parait avec le détestable SS en charge de la question juive en Belgique, voleur, sadique et amateurs de bordels.
Premier roman venant illustrer le cas présenté par Sartre dans L’existentialisme est-il un humanisme du choix du frère benjamin de rester auprès de sa mère ou entrer dans la Résistance, J’écris ton nom dresse une belle galerie de personnages et présente sans (trop) de jugement la fameuse « zone grise » de Primo Levi. Héros ou salauds, les hommes restent des hommes dans ce livre épais et bien construit.
Sylvestre Sbille, J’écris ton nom, Belfond, 320 p., 17 euros, sortie le 22 août 2019.
Visuel : couverture du livre