Leila se meurt
spectacle de danse et chant – 20h45
Ali Chahrour
Une femme sur une chaise sur un tapis rouge. Leïla est pleureuse. Le jeune chorégraphe libanais Ali Chahrour présente pour la première fois hors de son pays, cette œuvre poignante, ode chantée et dansée à l’art, au rituel et à la fraternité.
Leïla chante ceux qui partent, pour ceux qui restent. Héritière d’une tradition en perdition, elle est celle qui apaise les âmes dans des cérémonies de la séparation. Sa voix rauque est une passerelle entre ici-bas et l’au-delà, l’expression d’une tristesse transcendée par l’art et la religion.
Aérien, Ali Chahrour danse autour d’elle et son corps lesté d’émotions. Elle chante, crie, ulule et lui, souligne d’un geste la parole psalmodiée jusqu’à la transe. Dans cette lamentation poétique aux morts, héros et martyrs, portée par deux musiciens à l’oud et au tambourin, il est l’enfant de toute mère.
Le chorégraphe, remarqué à Beyrouth dès Fatmeh, sa première création en 2014, travaille avec des interprètes non-professionnels. En révélant ainsi le mouvement ancré dans l’identité arabe, l’authenticité d’une danse contemporaine détachée de tout académisme, il transgresse les codes artistiques et les interdits sociétaux qui peuvent tant figer l’homme.
Infos et réservation : 01 64 62 77 77 ou sur www.lafermedubuisson.com
Pour en savoir plus : http://www.lafermedubuisson.com/LEILA-SE-MEURT.html