Exposition-dossier Le musée en chantiers

Exposition-dossier Le musée en chantiers

Le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon s’inscrit dans le paysage culturel français et international : le plus ancien musée de France, né en 1694, peut en effet s’enorgueillir de la richesse de ses collections. Outre la renommée internationale que lui confère sa collection d’art graphique européen (plus de 6000 dessins), il dispose aussi d’un important patrimoine archéologique (collections égyptiennes, méditerranéennes, fonds régional), de nombreuses sculptures, céramiques, pièces d’orfèvrerie et d’une exceptionnelle collection de peintures représentative des principaux courants de l’histoire de l’art occidental de la fin du XVe au XXe siècle.

Ce patrimoine exceptionnel est mis en valeur dans un bâtiment conçu par l’architecte Marnotte entre 1820 et 1840. Louis Miquel, disciple de Le Corbusier, a su valoriser cet espace en 1970 en étendant sa surface d’exposition pour accueillir la donation Besson. Ces espaces contribuent ainsi à mettre en lumière les œuvres léguées par les grands mécènes du musée que furent Pierre-Adrien Paris, Jean Gigoux, George et Adèle Besson, qui ont ainsi contribué à la richesse des collections du 16e, 18e, 19e et début 20e siècle.
Depuis Miquel, cet écrin n’a néanmoins connu aucune campagne de rénovation. Il souffre désormais d’une muséographie surannée, peu encline à valoriser pleinement les collections permanentes, à développer le haut potentiel d’accueil d’expositions temporaires, et, in fine, à satisfaire les exigences toujours plus fortes des visiteurs.
Le maintien du rayonnement de ce haut lieu culturel implique par conséquent qu’un projet de rénovation, tout aussi ambitieux que réaliste, soit porté.
Depuis l’été 2011, les équipes de conservation et technique du musée des Beaux-Arts et d’Archéologie se sont engagées dans une phase inédite, appelée communément dans le monde des musées « chantier de collections ». Ce chantier concerne toutes les collections et se fonde sur une chaine opératoire précise. En effet, dépoussiérage, identification des objets, récolement, campagne photographique, conditionnement et restauration sont des étapes essentielles avant le déménagement des collections.

Pendant trois ans, les équipes se sont mobilisées pour préparer les 10 000 œuvres de la collection des beaux-arts et les 60 000 pièces de la collection d’archéologie à leur transfert dans les futures réserves.

Au sein du dit « chantier de collections », plusieurs campagnes de travaux, touchant différents types de pièces, se sont succédées : le chantier « céramique et verre », le chantier « peintures », le chantier « archéologie », le chantier « sculptures », le chantier « métaux », le chantier « arts graphiques » et le chantier « textiles ».
La rénovation du musée, prévue sur trois années, contribuera au développement de l’attractivité de la capitale régionale. Elle lui donnera aussi l’opportunité de participer de manière plus ambitieuse et active, au renforcement du lien social dans la ville et l’agglomération par sa capacité à mieux accueillir tous les publics et notamment ceux qui ne sont pas familiers de ce type d’institution.
La rénovation a pour but d’améliorer l’attractivité du musée par la mise en valeur de ses collections par l’augmentation de la surface d’exposition, par la valorisation des espaces consacrés aux chefs-d’œuvre, et par une cohérence accrue du circuit de visite. Elle offrira une meilleure qualité d’accueil par la création d’un espace dédié spécifiquement à la médiation, et d’un hall d’accueil rénové et moderne, dans lequel une véritable boutique pourrait voir le jour. La modernisation du lieu passera par le développement de l’éclairement général des lieux , par une mise en conformité du système de sécurité incendie et du système de lutte contre les intrusions et les vols, par une isolation thermique répondant aux critères en vigueur, et plus généralement la prise en compte du critère environnemental , par une adaptation complète de l’accessibilité du musée aux personnes handicapées, de même que par la création d’un espace professionnel adapté pour les agents.

Lilith
Franck Vogel – Bishnoïs, Écologistes depuis le XVe siècle
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