Concert “L’œil de l’éléphant”

Concert “L’œil de l’éléphant”

09 June 2015 | PAR marionlespagnol88

Une rétrospective de photographies de Guy Le Querrec accompagnée par des musiciens renommés de la scène Jazz. Un spectacle unique mêlant projection photo et improvisation de jazz pour mettre en lumière les synergies entre les deux compositions.
Le photographe Guy Le Querrec aime les fables. L’oeil de l’éléphant s’apparente à l’ultime instant où le diaphragme de l’appareil photo s’ouvre. Chaque photo prise à ce moment-là fait appel à l’imagination, défie le regard. Depuis cinquante ans, le Leica de Le Querrec parle de légendes universelles imaginaires. Le Querrec projette le monde sur un immense écran blanc. Au pied de cet écran, un quatuor de rêve improvise et récupère la perception du temps imaginaire et différée de Le Querrec.
À travers des patrons rythmiques et harmoniques, un arc de tension ininterrompu est créé, où l’auditeur est toujours remis sur une fausse piste par des transitions surprenantes. Le tandem Texier-Drouet est le moteur propulseur. Les instrumentistes à vent Sclavis et Portal
surprennent par leurs variations de tempos virtuoses et leurs subtiles nuances.
Une mise en scène singulière : les musiciens tournent le dos au public pour mieux interpréter les images projetées sur l’écran. L’addition de l’image en noir et blanc et de la musique colorisante donne tout le relief au récit.
Guy Le Querrec, de ses reportages pour l’agence Magnum aux quatre coins des cinq continents a rapporté des portraits, des scénarii, des moments de vie.
Les cartes vitales africaines, chinoises, sioux, de banlieues ou de la campagne profonde hexagonale se trouvent marquées par la sensibilité, le feeling, l’ironie, le rire et quelques larmes dissimulées au besoin.
Quelles que soient les lunettes que l’on porte, il y a tellement à lire dans l’oeil de l’éléphant…

LES ARTISTES
Louis Sclavis est né en 1953 à Lyon et s’est rapidement imposé comme un des musiciens les plus créatifs de la scène jazz européenne.
Meneur audacieux, il n’a jamais cessé de défendre l’improvisation et de donner les moyens du jeu à qui est prêt à s’y consacrer. Compositeur prolixe et raffiné, leader charismatique, instrumentiste d’exception passé maître dans l’art subtil de la clarinette, à l’aise dans tous
les contextes, de l’improvisation libre et totale aux partitions savantes les plus délicates, Louis Sclavis passe avec maestria d’un genre à l’autre.

Michel Portal, compositeur né en 1935, Michel Portal est également clarinettiste, saxophoniste et bandonéoniste. Singulier, inclassable, musicien avant tout mais échappant à toutes les déterminations, Michel Portal est une extraordinaire personnalité, aussi remarquable dans
le répertoire classique (Mozart, Brahms, Schumann, Berg) que dans la création contemporaine dont il est un partenaire privilégié (Boulez, Stockhausen, Berio, Kagel, Globokar…).
Le jazz n’est pas pour lui un style parmi d’autres : c’est sa façon bouleversante de vivre la musique, de considérer ses autres expériences musicales, de les brusquer, et, éventuellement, de les réinventer.

Bruno Chevillon est diplômé des Beaux Arts en 1983. Il étudie la contrebasse classique dès 1979 avec Joseph Fabre. Le jazz, il s’y adonne dès 1982. En moins de dix ans, il s’est imposé comme le plus grand contrebassiste français de sa génération. Son style et son intelligence en font un partenaire sûr et recherché. La musique contemporaine fait aussi partie de son travail.
Bruno Chevillon possède d’immenses qualités d’instrumentiste : vélocité, précision et justesse peu commune sur un instrument comme la contrebasse en font en sideman d’exception.
Son intelligence musicale rare fait de lui un contrebassiste majeur de la scène jazz européenne.

Christophe Marguet, est né à Paris en 1965. Batteur marqué par la tradition du jazz tout en ayant voulu et réussi à s’en affranchir, Christophe Marguet a effectué un trajet de musicien rare et cohérent, parvenant à évoluer sans rupture de son intérêt premier pour le be-bop jusqu’à la musique improvisée. Reconnu comme un batteur coloriste, il s’est affirmé comme compositeur et leader clairvoyant, attentif à l’espace et au silence, participant d’une nouvelle génération de jazzmen français qui interrogent les vertus de l’improvisation et les rapports que celle-ci peut entretenir avec l’écriture.

Guy Le Querrec n’aime rien tant que de courir les fables. Il aime ce vieux proverbe africain qui voudrait que l’oeil de l’éléphant «shoote» chaque instant pour le vivre uniquement, comme si c’était la première et la dernière fois. Cet instant «décisif» selon Cartier Bresson, «incisif» selon Guy le Querrec est le maitre mot de sa vie de photographe. Chacune de ses photographies est un conte qui appelle notre imaginaire à défier nos yeux occupés.

A PROPOS DU FESTIVAL DU REGARD
Du 20 juin au 30 août 2015 se déroulera la première édition du festival de photographie « Le Festival du Regard » sur la communauté d’agglomération “Saint-Germain Seine et Forêts”. Axé sur la thématique de l’Humain, il réunira, pour cette première édition une quinzaine de photographes de renom, français et internationaux qui s’attacheront à faire de la photographie un art accessible à tous.
Place André Malraux, Saint-Germain-En-Laye

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marionlespagnol88
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