An Old Monk

20h

CES DEUX MONSTRES DE LA SCÈNE FONT FUSIONNER THÉÂTRE, DANSE ET JAZZ SUR LES RYTHMES DE THELONIUS MONK.

Le vieux Monk se lève. Son corps s’étire. Il se met à danser. Un pas, un autre, et puis un autre. Il danse sans autre but que danser, joyeux et solitaire. Le moine se laisse emporter par la danse, curieux de voir si le plaisir de la vie s’y cache toujours, heureux de soulever les vieux os plus haut qu’on ne l’attendait.

Parler du vieillissement, de l’usure du corps, de la tentation qui nous prend de la vie monacale alors que la jeunesse nous poussait, par la danse, à rechercher le corps de l’autre, le corps de rêve. Et puis l’envie revient de danser à nouveau. Comme un acte de résistance. Un refus de la conformité. L’un écrit et interprète le texte. L’autre se charge de la musique qu’il joue en trio : piano, basse et percussions. Un sac rempli de compositions de Monk pour se lancer avec liberté dans un jeu de dialogues entre le geste et le jazz, la parole et le groove. Un grand mouvement en arc de cercle, où rien n’est vraiment décidé, comme dans la vie. Des images de Benoît van Innis et Bache Jespers, suite de portraits saisissants du vieux moine, défilent tout au long du spectacle, soulignant la légèreté et la mélancolie de la musique de Thelonius Monk. Quelques pas de danse, quelques notes de musique, comme un clin d’oeil à la vie…