Gagnez 5×2 places pour le concert de Daphné à la Cigale le 7 Avril

Grâce à Toute La Culture, gagnez 5×2 places  pour le concert de Daphné à La Cigale le 7 avril !

Aux dernières nouvelles, Daphné osait le noir. Noire la robe de scène, noirs les sentiments. Des sentiments sens dessus dessous, éclatés, éparpillés, agréablement confus.Ils nous sont propres, tellement intimes. Et pourtant… Et pourtant, d’une longue dame brune à l’autre, elles se les refilent en douce : Daphné n’a pas cherché pas à incarner Barbara, elle a humblement transmis quelques-unes de ses chansons le temps d’un disque joliment orchestré par David Hadjadj. Treize chansons et treize concerts. Si Mi La Ré Sol Do

Avant que d’oser le noir-Barbara, Daphné tentait le blanc. Blanc comme les draps froissés des amants et les flocons de neige flottant au-dessus de la lagune. Elle nous emmenait à Venise, théâtre d’une romance entre une femme-soupire et un homme à la peau musicale. Après « L’émeraude », après « Carmin », la lauréate du Prix Constantin sortait « Bleu Venise », où les hommes semblaient littéralement transpercés par les flèches décochées par Cupidon. Ces figures masculines énigmatiques, sensuelles, éprises, cruelles, peuplent depuis le début les chansons de Daphné. 2014. Parce que l’arrivée du printemps c’est joli pour se parler d’amour, Daphné y inscrit ses nouvelles chansons aux teintes fauves, comme ces mélanges incandescents qui font apparaître une danse sur une toile de Matisse ou des arbres mouvants dans un tableau signé Maurice de Vlaminck. D’emblée, on retrouve ce grain si chaud dans son chant, qui s’enfonce dans les graves ou tutoie les aigus avec le même sentiment d’intimité, ce timbre reconnaissable entre tous, mélange de langueur assumée et d’exaltation retenue. Entendez-vous ce vent qui fait vibrer les cordes de la harpe et des violons ?