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[Mostra, Jour 3] Faire face à la réalité
Une journée dont la confrontation avec la réalité et le passé pourrait être le fil conducteur. Tom Ford présentait Nocturnal Animals et François Ozon, son Frantz. A côté, c’est le documentaire American Anarchist qui a marqué les esprits.
Nocturnal Animals de Tom Ford
Ce vendredi, Tom Ford est venu présenter son nouveau film, Nocturnal animals, avec ses acteurs principaux, Jake Gyllenhaal et Amy Adams (déjà personnage principal du film Arrival de Denis Villeneuve, voir notre critique). Susan, galériste évoluant dans un milieu bling-bling, a le sentiment de mener une vie inaccomplie. Elle reçoit le manuscrit final du nouveau roman à paraitre de son ex-mari qui lui est adressé en dédicace. Cette lecture la fait plonger au cœur d’un univers inquiétant au cœur du Texas où se joue un drame cruel, en lien avec la ruine de son histoire d’amour.
Ce thriller psychologique nous saisit en nous proposant, au milieu de plusieurs scènes violentes, un jeu de correspondances possibles entre les deux histoires qui nous sont présentées : lâcheté, vengeance, impuissance, courage de se battre pour ce que l’on veut devenir, répétition de scénarii de vie… Plein d’émotions contradictoires et intenses exacerbées par une fiction dans la fiction en tous points impitoyable, Nocturnal animals laissera peu d’entre nous indifférents.
https://t.co/udSaR9O9wD at Tom Ford’s Nocturnal Animals press conference #venezia73… https://t.co/7Gfv0pC1JS pic.twitter.com/23paQPvuDX
— Film-News.co.uk (@FilmNewsWeb) 2 septembre 2016
American Anarchist de Charlie Siskel
On a pu aussi assister à la présentation d’American Anarchist, le nouveau documentaire de Charlie Siskel. Le réalisateur a rencontré l’auteur de The Anarchist Cookbook, un livre paru dans les années 60 aux Etats-Unis, véritable manuel de guérilla à disposition du grand public. Son auteur, qui en a depuis regretté la parution, n’a pas conscience de l’impact important du livre sur nombre de personnes ayant commis des meurtres de masse aux USA et en dehors, depuis. Vraisemblablement tourné rapidement, il laisse la place de manière intéressante à des moments de flottement entre l’interveiwé et l’interviewer et même à une critique de la position du réalisateur par son sujet.
Great applause for #AmericanAnarchist by #CharlieSiskel. Really good documentary #BiennaleCinema2016 #Venezia73 pic.twitter.com/7ipS5Mb3SV
— Elie Petit (@EliePetit) 2 septembre 2016
Le VR Theatre
A Venise, c’est à la société française DIVRSION qu’a été confié le soin de tenir, plusieurs jours d’affilée, le VR Theatre. Présent également à Cannes, l’équipe de DIVRSION qui a ouvert un cinéma de réalité virtuelle à Paris présente les films sélectionnés par la Biennale. Au programme, une vie de Jesus et des films de Felix et Paul Studios dont une collaboration avec le Cirque du Soleil. Une experience réussie et l’on a hâte de voir la technologie évoluer, vers une meilleur définition, un son spatialisé et des équipements plus légers.
At 2 pm #VRTheatre opens at #Venezia73: a new immersive experience for film vision https://t.co/YOxHwoWAma pic.twitter.com/trvON9i88I
— Biennale di Venezia (@la_Biennale) 1 septembre 2016
Frantz de François Ozon
Premier film français présenté en compétition, Frantz raconte l’histoire du soldat français Rivoire, venu en Allemagne se recueillir sur la tombe d’un soldat allemand, après la Première Guerre Mondiale. Il rencontre la famille du soldat qui ne comprend pas immédiatement ses motivations. Le dernier Ozon, en noir et blanc et majoritairement en allemand est un peu décevant, lent. Niney y est bon mais en deça de ce que l’on voit de lui d’habitude.
En compétition le samedi 3 septembre : Brimstone de Martin Koolhoven et Spira Mirabilis de Massimo d’Anolfi et Martina Parenti