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[Deauville 2016, Competition] “Certain women”: l’académisme de Kelly Richards

[Deauville 2016, Competition] “Certain women”: l’académisme de Kelly Richards

03 September 2016 | PAR Yaël Hirsch

Tres atendue après une réception dithyrambique de son film à Sundance et après le succès de son précédent opus au Festival du film américain de Deauville, la réalisatrice Kelly Richards propose avec Certain Women une adaptation littéraire soignée, avec des actrices d’exception, des atmosphères léchées et des paysages  authentiques. Un travail d’orfèvre ou manque juste l’urgence de dire et de toucher.

[rating=3]

Dans un Montana rural et encore assez macho, des femmes évoluent avec leurs espoirs et leurs personnalités. Laura (Laura Dern, éblouissante sans paillettes) est une avocate dont un client victime d’un accident du travail effectué une prise d’otage. Gina (Michelle Williams) est une mere de famille énergique qui tente de convaincre un vieux monsieur de leur prêter à son mari et elle-même des pierres pour réparer leur maison. Elizabeth (Kristen Stewart) est une autre avocate quinoscille entre trois jobs a plusieurs heures de route les uns des autres pour joindre les deux bouts. En tant que professeur de cours du soir, elle suscite la fascination d’une de ses grandes étudiantes.

Dialogues parcimonieux et justes, photo magnifiques et absence de musique permettent à Kelly Eichzrds de faire évoluer avec rigueur et lenteur son décor fabuleux et mortifère du Montana. Divines et parfaitement juste dans leurs rôles de filles à la fois quelconques et “certaines”, des trois stars d’actrices sont justes, émouvantes et jouent magnifiquement le jeu du portrait. Sans narcissisme, elles laissent aussi une place importante aux personnages avec qui elle partagent action et écran. Malgré toutes des qualités ou le cinéma dit un quotidien difficile de femmes d’aujourd’hui, le rythme est difficile à vivre pour le spectateur qui a envie qu’on lui communique un peu plus d’urgence, un peu plus de vie et un peu moins de description. Malgré la fin parfaitement maîtrisée de ce bijou visuel, Certain Women souffre d’un certain académisme naturaliste qui lpeche de vraiment émouvoir.

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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