Les sorties cinéma du mercredi 11 janvier
Découvrez notre sélection cinéma parmi les sorties du mercredi 11 janvier !
L’Envol de Pietro Marcello
Présenté au Festival de Cannes 2022 pour lancer la Quinzaine des réalisateurs, L’Envol mêle au contexte historique de la Première Guerre mondiale les codes des récits fantastiques, instaurant une ambiance à la frontière du réel et du surnaturel. Le film suit le personnage de Juliette, jeune fille solitaire passionnée par la musique, le chant et la magie, qui ne cessera de croire à la prophétie lui promettant que des “voiles écarlates” viendront un jour l’emmener loin de son village… Porté par des interprètes chevronnés, le nouvel film de Pietro Marcello aborde le passage difficile de ses personnages à l’ère moderne et à l’âge adulte, ainsi que les inégalités de genre et de classes.
L’Immensità de Emmanuel Criasele
La poésie d’Emmanuel Criasele avait su subjuguer les spectateurs lors de sa première projection au Festival du Cinéma Méditerranéen à l’automne 2022. Esthétiquement splendide, le film expose avec justesse le mal-être et la lutte d’une jeune fille née dans un corps qui ne lui correspond pas. Incompris par la société italienne des années 70, incarnée par la figure paternelle, Andrea pourra toutefois compter sur le soutien indéfectible de sa mère, interprétée par Pénélope Cruz. Faisant fi des jugements pour transmettre le goût de la liberté à ses enfants, son dévouement et sa fantaisie viendront bousculer l’équilibre familial et les dictats machistes d’alors…
Swing Rendez-vous de Gérome Barry
Le premier long métrage de Gérome Barry, léger et pétillant, n’est pas sans rappeler Tout le monde dit I love you de Woody Allen, sorti en 1997. Ponctuée d’images animées, cette comédie suit Théodore, un jeune Parisien timide, persuadé d’avoir rencontré la femme de sa vie au détour de la Place des Vogues, illuminant son quotidien morose. Découvrant les pouvoirs surnaturels d’un vieux standard jazz qui agirait comme un élixir d’amour sur la personne qui l’entend, il se lance à la recherche de cette partition, aventure qui le conduira de Paris à New York. Gérome Barry dresse le portrait amusé et désenchanté de la génération des millénials, tout en rendant un magnifique hommage aux musiciens et aux standards du jazz.
Les Rascals de Jimmy Laporal-Trésor
Dans les années 80, Paris voit s’opposer les Rascals, jeunes de banlieues passionnés de rock et de hip-hop, et les Boneheads, groupe politique ultra violents, héritiers des Skinheads. Cette fresque passionnante et militante témoigne avec brio et sans manichéisme de la montée du Front National et des groupuscules néo-nazis. Porté par de jeunes acteurs remarquables, ce film expose la fin de l’innocence d’une génération, rappelant le célèbre Outisders de Francis Ford Coppola. Un premier long-métrage brillant pour Jimmy Caporal-Trésor !
La Ligne d’Ursula Meier
Margaret, 35 ans, est soumise à une mesure stricte d’éloignement après avoir agressé sa mère : elle ne peut s’approcher à plus de 100 mètres de la maison familiale. Stéphanie Blanchoud, Valeria Bruni Tedeschi et Benjamin Biolay incarnent magnifiquement des tensions familiales portées à leur paroxysme, représentée par cette frontière invisible et infranchissable. S’ouvrant sur une scène d’ouverture saisissante, le quatrième film d’Ursula Meier peint à nouveau le portrait d’une famille dysfonctionnelle, à la suite de Home (2008) et de L’Enfant d’en haut (2012). Abordant la violence sous un angle exclusivement féminin et variant les registres de la douceur à l’hystérie, La Ligne est à ne pas manquer !
Visuel : Affiche L’Immensità
