[Critique] “De toutes nos forces” de Nils Tavernier, mise en scène classique, acteurs masculins bouleversants

Le réalisateur de Aurore (2005) met Jacques Gamblin dans le rôle d’un  père qui fait face au handicap de leur fils. Et qui le dépasse avec son enfant, tous deux étant galvanisés par l’effort sportif. Un beau film, de facture classique et servi par des comédiens absolument formidables. En salles le 26 avril 2014.

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Handicapé, le jeune Julien est cloué à vie dans une chaise roulante. Son père, Paul (Jacques Gamblin)n’a jamais pu accepter ce fils si loin de l’image idéale qu’il s’en était faite. Il s’oublie dans le travail ou le volontariat pour éviter de rentrer chez lui. Mais après son licenciement,il doit enfin se confronter à ce fils qui lui demande de préparer l’Ironman, un triathlon que la ville de Nice organise chaque année. Cet entraînement verra Julien forcer son émancipation : au seuil de sa vie d’adulte, l’adolescent prend ses distances par rapport à une mère trop protectrice(Alexandra Lamy) pour se rapprocher de Paul qui retrouvera la source d’un amour paternel.

La mise en scène sans surprise de Nils Tavernier nous conduit à l’émotion, à travers un film de construction classique. Alexandra Lamy campe le personnage de la mère sans convaincre réellement. Et pourtant,rares étaient les spectateurs qui n’avaient sorti leur mouchoir.La finesse du jeu du père et du fils, l’incroyable volonté de ce couple qui veut braver le handicap et la rage de vivre de julien emportent l’émotion des plus insensibles. Les plus intransigeants crieront à la prise d’otage, les plus indulgents admettront avoir pleuré de toutes leurs forces.

De toutes nos forces, de Nils Tavernier, avec Jacques Gamblin, Alexandra Lamy et Fabien Héraud, France, 2013, Pathé, sortie le 26 avril 2014.

visuels : affiche et photo officielle du film.

Grisha.