
Sheila Hicks : les doigts de fée
A Paris, on redécouvre la grande artiste américaine du textile Sheila Hicks. Après une oeuvre architecturale évolutive installée au Palais de Tokyo en avril, l’artiste est à l’honneur à la galerie Frank Elbaz.
On l’avait déjà brièvement évoqué ici, Sheila Hicks investit l’espace muséal et les galeries de manière spectaculaire avec ses sculptures de tissus colorés. Laine, coton, soie filent sous les doigts de l’artiste et gagnent en volume et en formes inédites. Des arts appliqués à la sculpture, Sheila Hicks joue les funambules avec pour fil conducteur l’hybridité.
C’est à l’université de Yale que l’artiste fait ses gammes. Sous la direction de Josef Albers, figure du mouvement Bauhaus, Sheila Hicks rédige une thèse sur les tissus précolombiens et apprend la peinture. Ce goût pour l’exploration des cultures et de l’histoire s’imprègne dans son art. Habitée par cette volonté et d’ancrer historiquement son travail, Sheila Hicks collabore régulièrement avec l’auteure et historienne du textile Monique Lévi-Strauss. Toutes deux, accompagnées d’autres grands noms de l’histoire et de la critique d’art donneront une conférence à l’Ecole des Beaux-Arts le 15 septembre prochain.
Sheila Hicks, parisienne d’adoption, est enfin réhabilitée en son cercle artistique. A la galerie Frank Elbaz, le regardeur se retrouve au cœur de ses “données inconnues” : l’oeuvre de Sheila Hicks, pourtant protéiforme et substantielle, reste impalpable.
Exposition ‘’Unknown Data’’ à la galerie Frank Elbaz, du 6 septembre au 18 octobre.
Visuel : ©Galerie Frank Elbaz
Infos pratiques
One thought on “Sheila Hicks : les doigts de fée”
Commentaire(s)
Publier un commentaire
Votre adresse email ne sera pas publiée.
Publier un commentaire
Votre adresse email ne sera pas publiée.
moysan.choupie
J’aime beaucoup ce tondo qui me fait penser au paysage.
Voir la qualité de ce travail contemporain pour une artiste si âgée donne de la motivation !