
Une rétrospective Max Ernst à la fondation Beyeler, à Bâle
Jusqu’au 8 septembre 2013, la fondation Beyeler en Suisse consacre une rétrospective au pionnier du surréalisme, Max Ernst.
A Bâle, ce ne sont pas moins de 160 œuvres allant du dessin à la peinture, en passant par la sculpture et le collage, rassemblées de collections éparses qui y sont exposées, pour un parcours au carrefour des techniques, dans les abysses insondables de l’imaginaire.
Peintre éclectique et prolifique, Max Ernst s’inscrit dans la mouvance dadaïste et surréaliste, avant d’être exclu par André Breton, lorsqu’en 1954, recevant la Grand Prix de la biennale de Venise, il l’accepte. Renié par ses pairs qui l’ont ainsi jugé “conformiste”, sa notoriété n’en a pourtant pas été égratignée.
Son oeuvre innovante, déplaçant inlassablement les frontières de l’Inconscient, du représentable, reste résolument énigmatique, sujette à d’infinies spéculations et interrogations. Chercheur inlassable, il explora tour à tour toutes les formes d’art et les techniques, répétant “qu’un artiste est perdu lorsqu’il se trouve”, s’adonnant au “frottage”, au “grattage”, au “roman collage”, s’inspirant de l’ethnologie, de l’astronomie, des mathématiques et même de l’ornithologie, déclarant qu’il souhaitait “aller au delà de la peinture”. Alors que ses sujets se voulaient tout aussi troublants que provocateurs, se jouant des classiques comme dans “L’habillement de l’épousée” en 1940, parodiant les peintures iconoclastes, comme en 1925, où il suscite l’offuscation générale avec “La Vierge corrigeant l’enfant Jésus”.
Visuel: (c) affiche de l’exposition