Danse
June Events s’ouvre avec une “Issue de secours” signée Iffra Dia

June Events s’ouvre avec une “Issue de secours” signée Iffra Dia

05 June 2013 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Sans titreC’est hier soir, dans une ambiance férocement bucolique que s’est ouverte la septième édition du Festival June Events à la Cartoucherie de Vincennes.  Au programme le hip hop d’Iffra Dia et l’antique revisité de Loïc Touzé. 

C’est à un enferment frénétique que le chorégraphe français Iffra Dia nous invite. Lui qui emmagasine les origines :  mauritanienne et espagnole, sait quelque chose de l’exil, du départ et des souffrances violentes.

Nous avons donc 5 danseurs en errance dans un huis-clos, trois murs, un sol comme du béton, une ambiance très grise. L’un deux s’approche de nous, la mine patibulaire pendant que les autres commencent à se déplier lentement le long du mur. Tout le long du spectacle, une musique d’inspiration west-coast viendra apporter une sombre ligne de basse incessante.

Le spectacle se fait très récitatif, ils vivent ensemble, peut-être dans la cour d’une prison ou d’un camp de migrants. Solidaires, haineux, fraternels ou solitaires, ces mecs passent par toute les relations possibles.

La danse se fait absolument hip-hop avec d’importants et impressionnants équilibres qui jaillissent du dos et viennent engager la nuque. Au centre de ce quintet de bons danseurs, l’un excelle particulièrement, il s’agit de Takeo Ishii “Ismaera”, homme chewing-gum à la flexibilité délirante. Il virevolte dans une danse qui traduit bien les recherches d’Iffra Dia sur les croisements entre danse urbaine, africaine et contemporaine. Il navigue sans difficulté de l’agilité à l’athlétisme, imposant ses escalades, ses portés et ses sauts, tous d’une virtuosité à couper le souffle.

Issue de secours offre un titre ironique, car dans ce spectacle aucune échappée n’est possible, c’est dans l’enferment qu’il faut trouver sa mobilité.

Le festival June Events continue jusqu’au 19 juin.

Visuel : (c) Dossier de presse et Damien Paillard

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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