
Modigliani et l’Ecole de Paris à la Fondation Gianadda
C’est en partenariat avec le Centre Pompidou que, jusqu’au 24 novembre, ce petit coin de paradis en Helvétie qu’est la Fondation Gianadda propose une exposition sur “Modigliani et l’école de Paris”. Vous avez encore jusqu’au 24 novembre 2014 pour faire un petit tour du côté de Martigny.
[rating=4]Alors que le Centre Pompidou a prêté de nombreuses toiles à couper le souffle et que c’est Catherine Grenier, directrice-adjointe du Centre Pompidou, qui est commissaire de cette exposition “Modigliani et l’école de Paris” ouvre de nouvelles perspectives sur l’art du peintre italien. C’est véritablement dans la nef du musée en plein centre de l’auditorium actif que les toiles d’Amedeo Modigliani, mais aussi de Kisling, Pascin, Soutine, Suzanne Valadon, Kremègne, Picasso et même Matisse et Dufy sont exposées.
Des œuvres de la fondation Gianadda, du Centre Pompidou, mais aussi venues de plusieurs collections particulières et de grands musées suisses (Kunsthistorisches de Bâle; Kunsthaus de Zürich) et de collections privées. Loin des images d’Épinal sur le peintre mort jeune et dans la misère, dont la femme enceinte a mis fin à ses jours, cette exposition a un propos résolu : celui de replacer les portraits de Modigliani, si reconnaissables à leurs yeux turquoise en amande et leurs traits étirés, dans leur contexte de création.
Montrant assez bien comment Modigliani conserve un art très classique du portrait, qu’il confronte aux influences conjointes du cubisme pour l’explosion de la perspective et de l’expressionnisme, pour les couleurs tranchées et les thèmes intérieurs, “Modigliani et l’école de Paris” est une vraie exposition d’historiens d’art qui sait néanmoins parler au plus grand public.
Visuels :
Amedeo Modigliani, Nu couché, les bras derrière la tête, 1916 (c) Fondation Collection E.G. Bührle, Zurich
Amedeo Modigliani, Jeanne Hébuterne assise, 1918 (c)Collection Merzbacher
Moïse Kisling , Femme au châle polonais, 1928, Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne © Collection Centre Pompidou, dist. RMN
Jules Pascin, La belle anglaise (titre attribué : Hermine David en rouge), Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne © Collection Centre Pompidou, dist. RMN