![[Lens] “Sortilèges de l’eau” : le Symbolisme s’expose à la claire fontaine à la Fondation Arnaud](https://toutelaculture.com/wp-content/uploads/2017/03/symbolisme-hiver-4-2425-821x408.jpg)
[Lens] “Sortilèges de l’eau” : le Symbolisme s’expose à la claire fontaine à la Fondation Arnaud
Alors que le Musée d’Orsay expose les paysages mystiques du 19e siècle (voir notre article), là Lens, en Suisse, c’est par l’angle spécifique de l’eau que la Fondation Pierre Arnaud aborde la question du symbolisme. Avec des œuvres rares venues de collections privées et de certains musées suisses ou français, l’exposition “Symbolisme, sortilèges de l’eau” aborde la question de l’incarnation de l’idéal.
La Fondation présente immédiatement le symbolisme comme “un mouvement réactionnaire” qui par refus du matérialisme de la Révolution industrielle, cherche un chemin esthétique vers l’idéal. Un chemin qui est-lui- porteur de novation et d’avenir.
Sur les deux étages du musée l’exposition avance selon 6 thématiques propres au mouvement, avec un réflexion souvent très profonde sur l’angle à aborder. Ainsi, le reflet de la vie sur la surface de l’eau ouvre les portes du rêves, ou la “sources” est une allégorie à la fois féminine et aquatique absolument passionnante pour entrer dans l’univers des symbolistes.
En plus de nous présenter des pièces importantes d’artistes célèbres (le musée Gustave Moreau a prêté 3 tableaux), on trouve aussi deux magnifiques nus de Vallotton, des scènes mythologiques signées Von Stuck et des allégories de Rops et Khnopff et de Hodler), l’exposition permet de découvrir ou redécouvrir de nouveaux peintres symbolistes comme Jean Delville, Albert Trachsel, William Degouve de Nuncques, Peter Behrens, Louis Lévy-Dhurmer ou encore Carlos Schwabe).
Un peu suisse quand même, puisqu’on y voit le Léman par Hodler et Baud-Bovy, le parcours est donc résolument international et interdisciplinaire : il ermet également de faire le lien avec la poésie (via La Mélisande de Khnopff, ou l’inspiration de Verlaine sur le Jet d’eau de Rodo) ou les arts décoratifs (terres cuites de Auguste de Niederhausern, vases Gallé…).
Finalement, il manque peut-être juste la photo dans ce parcours riche où l’on trouve des œuvres du préraphaélite Edward Burne Jones aussi bien qu’une forêt mystérieuse du belge William Degouve de Nuncque, qui pointe déjà vers le surréalisme. A voir absolument si vous êtes dans le Valais avant le 21 mai 2017.
visuels : affiche officielle