
Underground, la narration d’un nouvel amour au théâtre Les Déchargeurs
C’est dans le métro que l’on rencontre cette femme au destin réglé, elle nous raconte son nouvel amour qui bouleverse sa vie et la confronte à sa peur de sortir du chemin tracé. Underground, est un texte de Julie R’bibo sublimement porté par Clémentine Bernard.
D’une douceur rugueuse, l’histoire nous fait sourire et tressaillir timidement. La jeune femme hésite à sauter, plonger dans l’eau glacée reviviscente pour traverser vers l’autre rive, mystérieuse à ses yeux. Avec une pointe d’humour, la comédienne réussit à nous faire entrer dans son aventure.
La description sensible des sentiments, des lieux et sensations, submerge notre imagination. Et comme dans un miroir, on s’y retrouve. Le risque, aussi excitant que terrifiant, est pris par le corps, et l’esprit suit, confus. Elle réalise qu’une femme peut en aimer une autre.
On assiste à la remise en question d’une jeune femme à l’avenir tout tracé, enchâssée dans une vie “bien comme il faut”. Et on voit ce magnifique sentiment d’amour qui la gagne et qu’elle rejette d’abord, la fuite. Mais, irrésistiblement attirée, elle revient dans cette posture à la fois inconfortable et grisante. Osera-t-elle ? Aura-t-elle le courage de sauter ? Prendra-t-elle le risque de changer la fin de l’histoire ?
La lumière en décor éclaire la comédienne qui brille à travers le texte poétique de mots forts et de phrases courtes. Clémentine Bernard nous touche sincèrement.
Underground, c’est jusqu’au 25 janvier au théâtre Les Déchargeurs.
Visuels : ©Affiche, © Jade Edeb