Chapel Hill en concert le 15 février au Sentier des Halles

Nathan Symes, leader et compositeur de Chapel Hill voit le jour en Caroline du Nord alors que les marches pour la paix battent le pavé au son de « The Times They Are A’changin’ ». Dylan, mais aussi Brel marqueront une enfance déracinée en France. De retour aux Etats-Unis, il assiste à l’irruption de Nirvana. Nouveau chamboulement. Nathan tourne le dos à une prestigieuse carrière d’ingénieur et un destin WASP tout tracé pour s’engouffrer dans la scène indé de Boston.  Il l’occupera pendant une dizaine d’années au sein de diverses formations grunge et en tant que frontman de Big Gladys, groupe de rock parodique inspiré de Ween. Il traverse une dernière fois l’Atlantique, le baluchon débordant de ses Tom Waits fétiches, son Anthology of American Folk Music (Smithsonian Folkway Recordings) et les premiers albums de Beck, Wilco et Morphine. De nobles ascendances réunies et disséquées dans Chapel Hill, pour lequel il rassemble une violoniste, un batteur et un contrebassiste.

Après Songs to Die for (fév. 09), Chapel Hill présente son nouvel album « If These Wings Should Fail Me »
Nathan Symes et ses musiciens évoquent des récits en des compositions obsédantes mêlant blues écorché, folk épuré, country assumée et replacent le rock face à ses origines, dans un réalisme cruel.
Il y a une certaine simplicité qui se dégage de ce nouvel album, comme pour aller à l’essentiel et exprimer des sentiments plus bruts et intimes.
Un disque fidèle aux prestations du groupe. Les prises et l’enregistrement ont été réalisés dans les conditions du « live » pour faire ressortir ce côté brut et garder le son que l’on retrouve dans les concerts : pas d’instruments ni de voix supplémentaires.

Deux questions à Nathan Symes :
Dans quel état d’esprit avez-vous abordé ce nouvel album ?
Nous avons voulu lui donner une couleur plus douce, moins sombre que le disque précédent. Nous avons réalisé des arrangements plus dépouillés, plus spontanés, et au final beaucoup plus « efficaces ». Nous sommes allés à l’essentiel. Et puis, nous nous livrons davantage dans ce deuxième album. Je pense que ceci correspond aussi à une nouvelle étape qui démarre dans ma vie. Je viens de passer la quarantaine, et étrangement, je me sens maintenant assez serein.

De quoi nous parle « If These Wings Should Fail me » et pourquoi avoir choisi les corbeaux pour illustrer un album qui se veut plus lumineux ?
De l’amour et de la mort… « If These Wings should Fail me » (si ces ailes devaient me faire défaut) est tourné vers le ciel, comme une réponse à « Songs to Die For », qui lui est plutôt tourné vers la terre. On a en quelque sorte pris le contre-pied de tout ça. Pour Chapel Hill, le corbeau n’est pas un oiseau de malheur, ni un charognard, il est considéré comme fidèle et protecteur. Il ne faut pas oublier qu’il a été le messager des dieux dans certaines civilisations.

Jouez et Gagnez l’album de Chapel Hill  If These Wings Should Fail Me (ici)
Nathan Symes (voix et guitares) Rym Boos (violon, glockenspiel et choeur) Pascal Boy(batterie et choeur) Yasmine Carlet (voix sur In your Room) Roland Grob (contrebasse sur In Your Room) Grégory Pernet (contrebasse et choeur)