
Théâtre sans spectateurs au Proscenium
Une troupe disparate et loufoque décide de monter un Phèdre entre boulevard et théâtre minimaliste, entre psychodrame thérapeutique et spectacle pour enfant.
On assiste à un Phèdre monté par une troupe dysharmonique, dysfonctionnelle, où chacun surjoue sans compter et menace de partir sans jamais le faire.
Un metteur en scène caractériel (Didier Forest tient toute la pièce de son talent) a décidé de monter Phèdre avec son épouse bien trop jeune, avec dans le rôle titre une comédienne de boulevard trop âgée pour l’emploi, avec une hallucinée à la recherche de son chien, une tata chanteuse d’opéra, un ado narcissique sorti d’un reality show et déguisé en fourmi, une zozoteuse incompréhensible et une pré-pubère amoureuse de ses seins.
La pièce très vivante est servie par une troupe rafraîchissante. Un moment divertissant, avec en particulier Louise Tchalikian incroyable de justesse (repérée déjà dans la pièce L’ours et Une demande en mariage de Tchekhov).
Un bon moment de déconnade aux dépends de Racine et d’une Phèdre qui n’arrivera pas à finir sa tirade fameuse où elle doit avouer le nom d’Hyppolite !
VISUELS : © affiche officielle