
AVIGNON OFF : “Le syndrome du banc de touche” finit match nul
Malgré une affiche alléchante, le syndrome du banc de touche ne parvient pas à montrer suffisamment d’atouts et finit match nul.
Sur le papier, l’équipe était parfaite. Une comédienne, comparant sa carrière aux cireurs de bancs de touche du football et prenant pour mentor le mythique Aimé Jacquet. L’entame de match semble solide. On prend les devants en rappelant que la critique ne reflète parfois pas la réalité du talent du critiqué. C’est toute l’histoire d’Aimé Jacquet, humilié, conspué, puis sacré. Après ce départ en fanfare, on s’enfonce, joueur après joueur dans une comparaison finalement dégonflée entre des joueurs remplaçants et la carrière d’une comédienne dont on apprendra finalement peu ni le poste qu’elle affectionne ni son rôle préféré, ni son sens du collectif.
La métaphore qui semblait pouvoir être rondement menée finit en pelote de laine. Quelques situations retombent en tribune. Les imitations sont téléphonées et la scène du Pôle emploi, panoplie stéréotypée de la complainte de l’acteur moderne, vue et revue s’arrête devant le but.
On voit alors deux stratégies pour sortir vainqueur d’un tel pari, celui de sublimer la loose : montrer que l’on veut et peut muscler son jeu, oui comme Robert, ou trouver la parade, le geste décisif comme Fabien. Malheureusement Léa Girardet tape à côté et finit match nul contre elle-même. On pense à Coubertin, mais aussi à Aimé. Et on se dit qu’il y aura d’autres matchs à gagner et qu’il faut persévérer.
À 10H00 au théâtre des Halles, du 5 au 24 juillet, RELÂCHES : 11, 18 JUILLET au
40, rue Paul Saïn
84000 – Avignon
Metteuse en scène : JULIE BERTIN
Interprète(s) : LEA GIRARDET