
La playlist un chouia érotique
Cette semaine LeonxLeon, Bergmann, The Dizzy brains, Dieter Reith et Carly Rae Jepsen.
Shut up- The Dizzy Brains
Plongée dans le sex and rock’n roll avec deux frangins qui vouent un culte heavy à Jacqueline Taïeb et son légendaire «7 heures du matin». Ici, les aiguilles de la grande horloge s’inversent et piquent droit sur les belles heures underground du rock américain garage de la fin des années 70. Ramones et AC/DC en version malgache totalement dépoitraillés. Love it.
Party for one- Carly Rae Japsen
Atterrissage dans un hôtel occidental où ce qu’il reste du XXème siècle tient dans un écran de télévision. Mon Dieu que l’on s’ennuie et c’est tout le problème présentement. Si celui que je convoite ne s’occupe pas de moi, je vais le faire moi-même. Éloge de l’auto-excitation et de la masturbation en version yogi. Tout cela est subliminal bien sûr ! N’empêche que l’on voit quand même clairement les fesses d’une vieille dame tout à la fin. Good vibes.
Boy bye — Bergmann
Seule note mélancolique à notre sélection érotique, cette langoureuse déclaration, «comment vous dire adieu» en quelque sorte, cadencée par un groove tropical sous interferon. La petite femme redevient une petite fille et les garçons sont tous des bad boys. On comprend pourquoi on a inventé le r’n’b.
Rokanbo — LeonxLeon
On se lâche cette fois avec cette gentille malice électro qui fait sauter la rondelle du zouk d’antan. Les synthés sont construits sur mesure et le gars non content de travailler à expérimenter ce qu’il appelle de l’acid zouk exerce parallèlement la très ambivalente profession de médecin. Alors peut-être que les bidasses sont en vacances et qu’Edwige Fenech traîne dans le secteur en petite tenue. En tout cas, ici ça s’agite. Et, c’est chaud.
Abarten Der Körperlichen Liebe- Dieter Reith
On va finir en beauté dans la pure sensorialité du CinémaScope proto-porno des années 70 que le label allemand Private Records nous fait redécouvrir à la faveur d’une campagne de crowdfunding. Images seyantes et anthropologiques d’une contre-culture des perversions (abarten) qui allait faire des petits, portée qu’elle sera par une inspiration musicale toujours au top, fantaisiste et sérieusement rythmée. On déguste les merveilles érotiques d’avant Youporn. Extase.
Visuel à la Une : Capture Viméo de Abarten Der Körperlichen Liebe- Dieter Reith