
Une playlist quasiment cinématographique
Plein de belles images cette semaine avec KCPK, VTCN, Ambrose et Arthur H … Et puis le gros chouchou Midget ! qui nous enflamme littéralement.
The end- KCPK
On est dans le genre science-fiction horrifique à la sauce De Palma/Kubrick pour plonger en image dans les school days d’une ado perturbée par sa sensorialité. On se dit qu’on va s’ennuyer d’autant que la musique pop de base est assez convenue et puis en fait non, déboule alors une grosse performance de réalisation qui enchaine les images jusqu’à l’embrasement final et l’effet de guitare noisy qui nous fait basculer du film catastrophe au film psychologique en 8 minutes. Très réussi.
Riddle song- VTCN
On lance ou plutôt on relance l’équipée de Nathan Bokobza et de Louis Martinez; le premier est un pianiste de formation classique et jazz et le second guitariste au goût prononcé pour la composition sur ordinateur. Et de l’ordinateur on en joue encore ici, avec ses images tremblantes et crépusculaires de femmes en noir et blanc entre spectres et divas qui ménagent à l’étrange une place de choix.
La boxeuse amoureuse -Arthur H
On n’est pas très loin en termes d’effets visuels sauf qu’ici, c’est le poétique Arthur H qui nous guide vers un combat de boxe où l’on reconnaît la danseuse Marie-Agnès Gillot et l’acteur Roschdy Zem. Uppercuts et jabs (pas trop de jabs en fait) pour une expérience esthétisante portée par la voix étrangement romantique d’Arthur qui bat tambour pour annoncer son retour. Une sorte de groupie du pianiste en version cirque et cabaret.
Romance -Ambrose
Ce que l’on découvre aussi, c’est qu’il est possible de passer tout un clip à se regarder dans une glace, et que non, il ne s’agit pas que d’une mise en abîme. Bon d’accord, le gars qui se regarde dans la glace se regarde dans la glace de sa petite amie ou de sa putative girl-friend ce qui rend tout de suite la chose cute mais quand même on se pose la question : à force de trop se regarder, ne va-t-on pas finir par se transformer pour de vrai ?
Gorge s’enflamme – Midget !
Un grand final pour le retour aux affaires du duo Mocke-Vallier pour un disque qui -comme son nom l’indique- sent le bois et le charbon, le crépitement des styles, l’étirement des berceuses et des notes de guitare autour de laquellese déploie la beauté minuscule de la grande histoire de la composition. L’inspiration est enfantine et la musique un tic tac entre les traditions populaires et celles, plus savantes du XXème siècle. C’est impromptu, ravissant et, en fait, tout simplement génial.