
“Président Platini”, l’enquête
Antoine Grynbaum et Arnaud Ramsay journalistes publient une enquête sur Michel Platini.
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UNE RECONVERSION MAITRISEE
Hier meneur de jeu de l’équipe de France de football dont il a été capitaine, Michel Platini continue à 58 ans de distribuer les bons ballons et les bons points.
Porté à la tête de l’UEFA en 2007, il est de plus en plus candidat à la présidence de la FIFA en juin 2014.
LA FINALE DU 29 MAI 1985
Il y a une tache indélébile, c’est la finale de la coupe d’Europe des clubs champions du 29 mai 1985 au stade du HEYSEL en Belgique qui a viré au drame avec les agissements des hooligans anglais de Liverpool.
Il y a eu 39 morts et 600 blessés.
La Juventus de Turin gagne et Platini « saute de joie », alors que le stade est plein d’ambulances et que l’odeur de la mort flotte dans l’air.
Il confiera plus tard à Marguerite Duras qu’il est devenu ce jour là, un homme.
DES RELATIONS EN CLAIR OBSCUR
Michel Platini n’aime pas Deschamps.
Il soutiendra Raymond Domenech, contre Deschamps pour qu’il devienne sélectionneur de l’équipe de France.
Puis il lâchera Domenech en rase campagne.
Il a qualifié Deschamps de joueur physique, seul Zidane pour Platini sait jouer au ballon.
Il ressort de cette enquête, un coté opportuniste et intrigant de Michel Platini.
Pour le « quatargate » qu’il a favorisé, son attitude est ambigüe.
Il est pour, puis contre, puis pour…
De plus son fils Laurent travaille pour le Qatar.
Quel mélange des genres ?
Quelle est sa moralité ?
Platini n’aime pas trop les critiques, Rama Yade alors secrétaire d’état aux sports, critique le luxe de l’hôtel de l’équipe de France, en Afrique du sud en 2010.
Platini glisse alors au président de l’époque » dis lui de se taire ».
Le côté ombre et lumière de Platini est choquant.
Président Platini, Arnaud Ramsay, Antoine Grynbaum, éditions grasset, 320 pages, mai 2014, 18,90 euros.
visuel : couverture du livre