
Sinon je te mange…
conception Ilka Schönbein
Il est impossible d’oublier un spectacle d’Ilka Schönbein. De peu de choses elle fait tout un monde étrangement surprenant. Ses masques de papier mâché, fascinants prolongements de son corps, nous troublent de vérité. Le conte des frères Grimm « Le loup et les sept chevreaux » est ici prétexte à convoquer, avec chants yiddish, musique klezmer et jeux de masque, l’Histoire à ses heures les plus sombres. Une petite vieille et une petite chèvre prennent entièrement possession de l’artiste allemande. Soeurs siamoises, le récit de leur vie entre en résonance : orphelines toutes deux de leurs six frères et soeurs, toutes deux rescapées d’un funeste destin. Des cendres elles se souviennent, mais au bout du conte, entre frayeur et rire, la vie, toujours la vie, même avec facétie.
La presse en parle
Il y a tant de poésie, de don de soi et d’inventivité chez cette artiste allemande, qui mêle depuis quinze ans l’art de la marionnette, la comédie et la danse, tant de proximité et d’universalité, qu’on en ressort invariablement touché au coeur. Le Parisien
Ilka Schönbein met K.O. les spectateurs. Sa frêle silhouette et les moyens rudimentaires mis en jeu pour réinventer des contes défaits par la désinvolture des ans, sa manière à peine impudique de nous montrer les changements à vue et la mise en place des accessoires magnifient l’engagement total d’une interprète hors du commun. Télérama
mercredi 18 mars à 20h30