Riquet

Récapitulons : d’un côté, nous avons un prince vilain mais plein d’esprit ; de l’autre, une superbe princesse très bête et sa soeur, laide et spirituelle. Vous les avez reconnus ? Tout ce (beau) monde est tiré d’un conte populaire, Riquet à la Houppe. Librement adaptée du texte de Charles Perrault par Antoine Herniotte, la version du Menteur volontaire s’amuse des stigmatisations et des déboires du bouc émissaire, de la reine de beauté et de la première de la classe. Pour que l’amour naisse, les trois protagonistes vont devoir apprendre à faire la distinction entre l’apparence et l’essence des choses – un message qu’il est bon de rappeler, à l’heure où les médias imposent plus que jamais une vision standardisée de la beauté. Créé pour le Festival d’Avignon 2015, ce spectacle laisse voir les dispositifs théâtraux à l’oeuvre dans la mise en scène de Laurent Brethome. Le décor, notamment, fait l’objet d’une performance à part entière, du live painting (peinture en direct) : au fil de l’histoire, l’illustrateur Louis Lavedan réalise des dessins projetés sur scène, pour un univers visuel ludique et poétique en perpétuelle évolution. Riquet conserve sa dimension fabuleuse, mais il devient en même temps un conte d’aujourd’hui, décalé et plein d’humour, dont les trois personnages domptent la fatalité pour choisir leur avenir. En 2014, Laurent Brethome avait proposé Les Fourberies de Scapin au Toboggan. Il revient cette saison avec un spectacle jeune public qui s’adresse en réalité à tous.

Rencontre sur le parquet : à l’issue de la représentation du mardi 3 novembre de 19h30, venez poser vos questions à Laurent Brethome et l’équipe artistique sur le parquet de danse devant la billetterie.