
Peau d’âne
d’après Charles Perrault, texte et mise en scène Jean-Michel Rabeux
L’agitateur Jean-Michel Rabeux signe une version iconoclaste de « Peau d’âne » et joue avec les contrastes, passant avec allégresse du drame au rire.
Le malheur s’abat sur le royaume. La reine agonise et fait jurer à son époux de se remarier après sa mort, à la condition que sa seconde épouse soit plus belle qu’elle. Aveuglé par le chagrin, le roi décide alors d’épouser sa propre fille ! Pour tenter d’échapper à ce mariage interdit, aidée par sa marraine la fée, la jeune princesse se montrera capricieuse, exigeant des cadeaux plus insensés les uns que les autres : robes couleurs du temps, de la lune ou du soleil, et finalement peau de Melchior, l’âne chéri de son père. Malheureusement, rien n’arrête le roi qui exauce tout ce que sa fille souhaite.
Jean-Michel Rabeux affûte le tranchant de son art de la mise en scène sur cette histoire d’amour incestueux. Il jubile de ce parcours initiatique qu’est l’échappée d’une jeune fille hors des griffes de son père et passe avec virtuosité du drame au rire. Jouant parmi des décors, tantôt châteaux, forêts, mansarde ou chambre royale, qui se montent et se démontent en un tournemain, les acteurs s’amusent et nous amusent avec des miroirs très mal élevés et une musique pop à vous faire danser. Un conte effrayant et drôle, profond comme le regard d’un enfant.
La presse en parle
Un âne qui brait, des costumes et accessoires extravagants, un travesti en fée rose bonbon (très réussie), une langue qui s’affranchit de la politesse… On est ravi par la liberté de ton et la flamboyance.
Télérama Sortir
mardi 9 février à 19h30,
mercredi 10 février à 14h30
tout public, dès 6 ans