lectures de Salut Public : Protagoras, Platon
Sur l’insistance du jeune Hippocrate, Socrate se rend chez Callias où se trouve réunie toute une assemblée de Sophistes, ces hommes savants et sages qui traversent la Grèce pour vendre chèrement leurs enseignements sur les sujets les plus divers. Parmi eux, le plus fameux, Protagoras, prétend enseigner la politique. Or, le véritable objet de la politique étant la vertu, Socrate s’étonne des affirmations de Protagoras car l’on ne peut, dit-il, enseigner la vertu. Pour preuve, Périclès lui-même n’a pu l’enseigner à ses propres enfants.
Mais pour bien étudier cette question il faut savoir précisément en quoi consiste cette vertu dont on parle. Est-elle une ou se compose-t-elle de parties multiples ? De fil en aiguille, et changeant en apparence de sujet, on en vient à affirmer qu’il est inutile de commenter les poètes, car « on peut leur faire dire à peu près n’importe quoi ». Revenu au sujet de départ, à savoir la nature de la vertu, Socrate en arrive à la conclusion que la vertu se confond bien avec la science, qu’il est donc possible de l’enseigner (position opposée à celle qui était sienne au début de l’entretien). Après s’en être amusé et fait ses civilités aux Sophistes, Socrate prend congé de l’assistance.
jeudi 29 mars à 20h30