
Un bonheur n’arrive jamais seul (au cinéma le 27 juin)
SYNOPSIS : Sacha aime ses amis, son piano, la fête. La nuit, il joue dans un club de jazz et séduit des jolies filles. Il vit dans l’instant, pour le plaisir. Sans alliance, sans réveil-matin, sans impôt. Charlotte a trois enfants, deux ex-maris et une carrière professionnelle à gérer. Elle n’a aucune place pour une histoire d’amour. Tout les oppose. Ils n’ont rien à faire ensemble… Ils sont faits l’un pour l’autre.
Un bonheur n’arrive jamais seul, c’est l’association Gad Elmaleh (Sacha) – Sophie Marceau (Charlotte), la bonne combinaison du couple pour une comédie romantique, à savoir l’humoriste et l’actrice préférés des français, le partenariat des deux étant un excellent argument marketing.
On rit sincèrement aux cascades de Sophie Marceau qui a la malheur de perdre l’équilibre assez souvent, aux quelques belles trouvailles des dialogues, au charme de Gad Elmaleh, à l’énergie de Maurice Barthélémy, ou en grande partie grâce au comique slapstick (un genre de comique physique qui implique des actes exagérés, bruyants et violents dépassant souvent les limites du bon sens).
L’idée du réalisateur et du scénario était de trouver un bon équilibre entre comédie et romance. La romance, ici, est somme toute assez classique même si elle débute dans les premières minutes du film (contrairement à l’usage qui réunit le couple en fin de séance). Par ailleurs, la part de comique slapstick est assez importante et ajoute un plus à ce qui aurait pu être une énième et simple comédie romantique française.
Les acteurs sont beaux, l’intérieur des immenses appartements inabordable, le rêve du personnage de Gad Elmaleh (à savoir monter une comédie musicale à Broadway) impénétrable.
La grande problématique du film est : s’engager dans une relation amoureuse ou profiter de l’occasion de réaliser son rêve ? Et la thématique en apparence essentielle mais pourtant très peu crédible : sont-ils faits pour être ensemble ? On ne croit effectivement pas trop aux doutes des personnages principaux, la solvabilité de leur histoire n’est pas contestable. Pour le reste, on sent que le réalisateur a tenté d’insérer de multiples thèmes universels sans vraiment réussir à les doser. Ce qui donne une impression finale à la fois d’amusement , bancale et d’incrédulité.
Camille Lafrance