
Gabriel Orozco fait le lien entre le passé et le présent
Pour la sixième fois, Gabriel Orozco s’est installé à la Galerie Chantal Crousel. Sous des airs de Matisse et de Manet, l’artiste mexicain fait le lien entre le passé et le présent.
C’est dorénavant un habitué des lieux. L’artiste contemporain est de retour dans la Ville Lumière, à la Galerie Chantal Crousel, pour une sixième année, rassemblant des nouvelles œuvres produites entre Mexico et Bali. Sculptures, tableaux et imprimés en jet d’huile – une technique maintenant tombée en désuétude – sont à admirer dans le beau lieu qu’est la galerie au cœur de Paris.
De par ses influences, Gabriel Orozco fait dialoguer l’ici et l’ailleurs, la géométrie et le fluide, et œuvre à la transcendance historique. Véritable globe trotteur, l’artiste mexicain s’inspire de son environnement, qu’il soit de Bali, de Tokyo ou de New York, en employant des matériaux locaux pour retranscrire au mieux le lieu et l’histoire. Parmi ses attirances, on distingue le célèbre peintre et sculpteur Henri Matisse avec, notamment, La femme au tambourin, mais aussi Manet et son Bar aux Folies Bergères.
Les œuvres de l’artiste mexicain peuvent être perçues comme un témoignage envers le passé. Les sculptures ainsi que les imprimés en jet d’huile évoquent une histoire, prise au piège par le talent de l’artiste. Les papiers peints du Château de Chaumont-sur-Loire, imprimés à la manière d’une imprimante jet d’encre à l’ancienne, illustrent bien cette idée de représenter le passé à travers le présent. Superposées depuis des siècles, ces Fleurs Fantômes retracent l’histoire du lieu, tout en faisant place à l’œuvre du présent.
Bien plus que des supports, les œuvres de Gabriel Orozco rendent hommage à l’histoire. Et non l’histoire avec un grand H, mais l’histoire des objets et lieux du quotidien.
Gabriel Orozco, du 9 septembre au 7 octobre 2017, Galerie Chantal Crousel.
Visuels : Photos officielles