
Télémaque s’ancre au Centre Pompidou
Le Centre Pompidou rend hommage à Hervé Télémaque, 74 de ses peintures y sont exposées jusqu’au 18 mai 2015, peintures, collages, assemblages, dessins, objets retracent le chemin de l’artiste haïtien, français dont la longue carrière débute à New York dans les années 1950.
Hervé Télémaque est né à Port-au-Prince, son père est un poète reconnu et sa tante est pianiste et compositeur. Il part à New York en 1957.
L’exposition s’ouvre sur quatre toiles de la période new-yorkaise, on y retrouve certains aspects de son œuvre future. Le texte, le langage, les mots, les symboles, la sexualité importante et la politique forte.
Pour lui la peinture doit dire quelque chose.
Son exile, sa « négritude », les clichés colonialistes dont il choisit de rire sont présents dans ses toiles parfois proches du PopArt.
Après New York, Télémaque s’installe à Paris et participe à la fameuse exposition « Mythologie quotidienne » en 1964.
Il invente des fictions, change le cadre, les formats, les hauteurs….
La peinture le fuit, il commence à produire des objets, abscons mais se réfère sans doute au vaudou haïtien, à la sexualité.
La peinture revient, il parodie les grandes œuvres dont une de Duchamps.
Le collage arrive alors dans son travail, des formes rondes, ovales… des maisons en papiers colorés, la maison française, la case africaine, la cabane haïtienne, tout y passe.
Le marc de café rejoint la peinture, il expérimente de nouvelles techniques, il assemble du bois, il le peint d’une peinture très épaisse. De grandes masses noires de fusain écrasé interrogent l’art, la sexualité, le racisme.
La peinture clôt l’exposition riche de l’œuvre quasi complète de Télémaque.