
Plongez dans l’érotisme japonais à la Pinacothèque
Jusqu’au 15 février la pinacothèque de Paris présente, en complément de l’exposition Kama-Sutra, une collection d’œuvres sur le thème de “L’art de l’amour au temps des Geishas”.
Regroupant 250 œuvres, pour la plupart des estampes xylographiques, l’exposition veut donner à voir un large panorama de la vie et culture érotique japonaise à l’époque d’Edo (1603-1867).
Ces estampes gravées sur bois sont véritablement les chefs-d’oeuvre interdits de l’art japonais de l’époque, représentatifs d’un mouvement culturel et social, d’une vision hédoniste de l’existence. L’exposition propose en majorité des shunga, ‘images de printemps’, représentations érotiques des corps féminins et masculins de l’époque, mettant en scène la culture geisha. Ces œuvres proviennent pour la plupart des collections françaises, entamées dès la fin du 19e par des artistes comme Klimt ou encore Zola, permettant ainsi le développement du japonisme en France.
“L’art de l’amour au temps des Geishas” laisse au visiteur le plaisir de découvrir les différents styles de la représentation érotique, mettant tantôt en avant l’aspect artistique de cette culture, l’exposition se centre surtout sur la sexualité, l’amour comme frénésie et ardeur corporelle. L’exposition explique aussi les conditions de production des estampes, ainsi que le rapport étroit entre l’écriture (la calligraphie) et la peinture. Admirablement éclairée l’exposition se parcourt de manière agréable, nous plongeant avec force et raffinement dans ces œuvres, fenêtres ouvertes sur l’amour et sa représentation érotique.
Photos:
Miroir de la calligraphie des courtisanes, nouvelles beautés du Yoshiwara, fin 19e, Museo delle Culture, Lugano (c)
Livre illustré de l’étreinte de Komachi, 1802, Museo delle Culture, Lugano (c)
Douze manières érotiques, 1784, Museo delle Culture, Lugano (c)