
Le succès de la campagne de financement de La Maison des Femmes
Inaugurée en Juillet 2016, La Maison des femmes de Saint Denis se voyait menacée de fermeture. Le 5 février 2018, elle lance sa campagne de fonds via GoFundMe qui rapidement, atteint son objectif, inaugurant l’espoir de voir essaimer d’autres maisons destinées à offrir un havre de paix pour des milliers de femmes.
Dans la grande bâtisse colorée qu’est la Maison des femmes de Saint-Denis, on parle mutilations génitales, violences conjugales ou encore contraception…Les médecins et psychologues, à l’écoute des 30 à 50 femmes qui passent chaque jour, recueillent les histoires du quotidien, parfois tragiques, souvent douloureuses, toujours intimes…Comme le dit dans Libération la docteure Ghada Hatem, gynécologue obstétricienne du lieu, la Maison des femmes, cas d’école des projets alliant lutte contre les violences de genre et implantation locale dans des quartiers difficiles, se veut “une réponse au parcours du combattant que doivent aujourd’hui affronter les femmes victimes de violences”.
Originellement financée par l’Etat et les collectivités locales, le lieu, en manque de fonds, a lancé une campagne de financement participatif, via la plateforme Gofundme, afin de réunir les quelques 50 000 euros nécessaires à l’entretien du lieu. Menacé à très court terme de fermeture (d’ici fin juin si la campagne de financement échoue), il a très rapidement réussi à trouver les fonds nécessaires, par le biais de milliers de donateurs anonymes, héros du quotidien. Aujourd’hui à 53 519 euros de dons, la campagne a largement rempli son objectif et son succès appelle à un essaimage d’autres lieux du même type.
Si, comme le rappelait une étude de l’Ined en novembre 2016, 14.5% des femmes ont déjà été victimes d’une forme de violences sexuelles au cours de leur vie, agir n’est cependant pas le privilège des soignants : 5, 10, 15 euros de dons suffisent pour aider La Maison des femmes à poursuivre son oeuvre féministe, et au-delà, des centaines de femmes qui n’attendent qu’une chose : qu’une voix les écoutent. Alors, en cette période de libération de la parole féminine, n’hésitez pas : donnez.
Image à la Une : ©GadaHatemCommuniqué3GoFundMe