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À couper le souffle d’Alexis Laipsker : des frissons à pleins poumons !

À couper le souffle d’Alexis Laipsker : des frissons à pleins poumons !

12 June 2025 | PAR Jean-Christophe Mary

« Enlevée, séquestrée, enterrée vivante, elle n’a que dix-sept heures à vivre. Le commissaire Venturi est sur le fil du rasoir. Plus que jamais car c’est …sa fille ».  Avec À couper le souffle, paru aux éditions Michel Lafon, Alexis Laipsker signe un cinquième opus d’une tension rare. Entre huis clos infernal et drame familial, ce roman nous force à retenir notre souffle — jusqu’à la dernière page.

Dans À couper le souffle, son cinquième roman, Alexis Laipsker signe un récit aussi implacable que redoutablement rythmé. Un thriller sous haute tension, à la fois haletant, cruel et d’une rare efficacité narrative, où l’auteur joue avec les nerfs du lecteur comme un prestidigitateur sadique. Entre huis clos infernal et drame familial, ce roman nous force à retenir notre souffle — jusqu’à la dernière page. Alexis Laipsker s’impose un peu plus comme un maître du thriller français. Ancien professionnel du poker, il connaît l’art de la tension, les silences obsédants et les retournements imprévisibles — qualités qu’il met au service de ses récits depuis cinq romans. Avec À couper le souffle, paru le 5 mai 2025 chez Michel Lafon, il frappe fort. Le scénario, simple en surface, se révèle implacable?: le commissaire Venturi vit le pire cauchemar lorsque sa fille est enlevée, séquestrée et enterrée vivante — elle n’a que dix-sept heures à vivre . Ce huis clos psychologique se double d’une enquête qui devient obsession, au fur et à mesure que les zones d’ombre se multiplient?: proches silencieux, secrets familiaux, pressions du terrain. Menthe-à-l’Eau, fidèle psychologue, accompagne Venturi dans cet enfer, enrichissant l’intrigue d’une dimension psychologique et émotionnelle très fine. Les personnages sont magistralement campés?: Venturi, flic rongé par l’impuissance, fort et pourtant fragile?; Menthe?à?l’Eau, voix de la raison face à une spirale de violence?; l’adolescente en détresse, enjeu cruel d’un compte à rebours mortel. Chacun incarne une facette du chaos, et les interactions deviennent autant de failles par où le suspense s’infiltre. Le récit est un choc implacable et diabolique parce qu’il ne respire jamais?: chapitres brefs, tension crescendo, révélation après révélation. La temporalité — cette course contre la montre de dix-sept heures — confère une pression constante, étouffante, qui joue avec nos nerfs. Sans effets superflus, Laipsker construit un mécanisme narratif serré, une mécanique de précision. Elle emporte le lecteur, le malmène, avant d’atteindre un dénouement aussi glaçant qu’inattendu. C’est dans cette alchimie — format ramassé, intrigue rigoureuse, souffle suspendu — que réside l’addiction. Les phrases courtes cognent, l’angoisse s’insinue. On tourne les pages sans pouvoir s’arrêter, happé par cette tension orchestrée à froid, qui laisse peu de place au répit. L’auteur manipule nos émotions, nos attentes, jusqu’à un final qui laisse une marque indélébile. À couper le souffle confirme le talent d’Alexis Laipsker pour les thrillers extrêmement efficaces. En cinq romans, il est devenu l’un des artisans incontournables du genre en France?: un constructeur d’intrigues chirurgicales, un explorateur des failles humaines. Son nouveau huis clos familial, étouffant et tragique, prouve qu’il n’a rien perdu de sa capacité à surprendre et à terrifier — et reste très loin d’épuiser son souffle.

Jean-Christophe Mary

Titre :  À couper le souffle

Auteur : Alexis Laipsker

Éditeur : Michel Lafon

Pages : 384

 

 

 

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