
Il y aura la jeunesse d’aimer avec Ariane Ascaride et Didier Bezace au Lucernaire : moment d’émotion
A partir de textes de Louis Aragon sur l’amour et le couple, Didier Bezace a imaginé un dialogue entre les deux écrivains. Le résultat est une belle heure chargée d’émotions faite d’une réparation optimiste sur les amours souvent malheureuses.
Deux pupitres, deux chaises hautes et entrent à jardin Ariane Ascaride puis Didier Bezace. Le public applaudit comme au concert, car il intuite déjà que nous allons assister à un récital sauf de littérature et de poésie. Ascaride nous offre son sourire qui ne nous quittera plus.
Les deux comédiens, armés de leur talent cent fois confirmé vont traverser des textes sur l’amour sur le couple sans éviter les frasques d’Aragon, sans faire l’impasse des infidélités de Triolet. Pas un mot de la complaisance indigne d’Aragon sur le communisme, le stalinisme et l’antisémitisme soviétique. Le seul propos est l’amour tel qu’il se vit, qu’il se cherche et qu’il s’inscrit dans les êtres pour l’éternité. Nous rirons beaucoup aussi cependant que le spectacle, longue déclaration d’amour, empoignera nos cœurs.
Les deux voix des deux comédiens, l’une masculine l’autre féminine, les deux envoûtantes se répondent dans une étonnante harmonie. Ces deux voix nous font entendre par un voyage dans le temps les mots connus ou moins connus des deux grands poètes. Le sourire d’Ascaride, comme celui du chat de Alice au Pays des Merveilles, nous reste après le spectacle. Ce sourire et ces mots ne s’évanouissent pas en nous. Ils s’y installent à jamais dans nos mémoires.
IL Y AURA LA JEUNESSE D’AIMER
Ariane Ascaride et Didier Bezace lisent Aragon
au LUCERNAIRE
53, rue Notre-Dame-des-Champs
75006 Paris
1h15
Crédit Photos © Nathalie Hervieux