
« Paris Photo » : la grand-messe de la photographie s’ouvre au Grand Palais
Après avoir réceptionné le gratin de l’art contemporain à l’occasion de la FIAC, la nef du Grand Palais est fin prête à battre son plein sous le signe de la photographie avec l’ouverture aujourd’hui de la 18ème édition de Paris photo qui se tiendra jusqu’au dimanche 16 novembre. Une nouvelle édition riche en nouveauté et en artistes confirmés qui vaut véritablement le détour malgré les 30€ demandés à l’entrée.
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Paris Photo c’est avant tout une foire internationale, la grand- messe de la photographie, le centre du monde de ce médium pendant quelques instants. Et pour cause, les plus grands noms sont exposés. Le spectateur peut donc s’y balader comme s’il était dans un musée, et s’il possède un compte en banque bien garni, il pourra toujours repartir avec une photo sous le bras. Au programme : le clinquant des photographies de Man Ray, William Klein ou Andy Warhol, le regard visionnaire de la photographie urbaine américaine de Walker Evans et Robert Adams ou les fameuses déambulations dans une Amérique fascinante de Garry Winnogrand, William Eggleston (photo-ci contre), Diane Arbus et même Vivian Maier.
La french touch sera également bien présente avec les mythiques Raymond Depardon et Brassaï. Quant à l’élégance des courbes, il faudra aller voir du côté de Erwin Blumenfeld et Robert Mapplethorpe. Le strass et les paillettes vous tentent ? Allez faire un tour du côté de Annie Leibovitz qui immortalise la célébrité de stars comme George Clooney, David Lynch ou Brad Pitt. Enfin, si le voyage vous passionne, les explorateurs Sebastiao Salgado et Jimmy Nelson (photo-ci contre) sauront vous accompagner dans vos périples.
Le plaisir de (re)découvrir les clichés des plus grands se mêle à celui des découvertes notables en passant dans les 143 galeries installées sous la nef du Grand Palais. Retour sur nos 3 coups de cœur. Le travail sur les mystérieuses ambiances de Todd Hido (photo-ci contre) est à ne pas rater à la Galerie Particulière. Seul dans la nuit, au volant de sa voiture, les routes et les paysages s’éloignent sur fond de flocons de neige et de ruissellements de gouttes de pluie le long du pare-brise. Un rendu visuel incroyable.
La Galerie Photo & Contemporary présente les travaux de Gabrielle Basilico, Thomas Wrede (photo-ci contre) et Luigi Ghirri, admirateurs de grands espaces. Rome, Beyrouth ou les grands paysages sont leurs terrains de jeux et s’en dégage un calme qui contraste avec le fourmillement des visiteurs dans les nombreuses allées. Le plus souvent, dénuées d’êtres humains, les photographies figent le temps et évadent le spectateur.
Enfin, la galerie School Olivier Castaing fait parler d’elle grâce à la surprenante idée de Sacha Goldberger (photo-ci contre). A travers sa série Super-Flamands, il reprend les personnages iconiques américains (Iron Man, Spiderman, Catwoman, le Joker …) et les transpose dans les tableaux de Rembrandt. Également présent dans la galerie, Nicolas Dhervillers qui s’attarde sur la nature, offre lui une photo incurvée qui attire l’œil et joue avec lui. Quant à Vee Speers (aperçu lors du récent YIA Art Fair), la photographe impressionne dans sa série Bulletproof qui met en scène des adolescents au style très soigné. Les photos sont épurées et respirent l’élégance.
On ne manquera pas non plus de faire un saut à la Galerie Karsten Grève qui expose le travail de Roger Ballen (photo-ci contre). Les œuvres sont toujours aussi étranges et très intrigantes par la même occasion. Les volatiles sont malmenés (mis en bouche par exemple) et le rendu a des airs d’asile psychiatrique … Enfin à la galerie Camera Work, Jeff Koons et Michael Douglas sont pris sur le vif à travers l’objectif de Martin Shoeller pour des résultats éclatants de couleurs. À quelques pas de là, Bettina Rheims sublime la femme dans de multiples positions.
Toutes les informations pratiques sur le site officiel.
Visuels © courtesy of the artist and the gallery
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One thought on “« Paris Photo » : la grand-messe de la photographie s’ouvre au Grand Palais”
Commentaire(s)
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Christophe
La photo de Thomas Wrede à quelque chose d’intemporelle, probablement grâce au temps de pose long qu’il a utilisé pour cette prise de vue au crépuscule ;)