
“Sacré, sucré, salé” de Stéphanie Schwartzbrod
Tour à tour juive, musulmane ou catholique, Stéphanie Schwartzbrod coupe, touille, pétrit et cuisine devant nous en parcourant le calendrier traversant plusieurs fêtes juives musulmanes ou chrétienne.
Entre cabaret et théâtre, une cuisinière nous fait découvrir les grandes fêtes des trois religions en les résumant à des recettes et des festins. Ceux qui connaissent déjà la fête de Pourim et sa crécelle apprendront peu. Les autres feront, armés de cette crécelle un voyage ethnologique, entre Kippour, Noël et le Ramadan. L’entreprise est vertueuse mais l’équipée est trop rapide pour échapper à la caricature. Le syncrétisme a cela de périlleux qu’il oblige à simplifier les propos.
Stéphanie Schartzbrod par son énergie et son talent assure une attention joyeuse et une implication curieuse du public.On passera un bon moment cependant que ce salmigondis qui oublie l’esprit de la foi des hommes, manquerait radicalement d’amour si la pièce ne finissait pas par la dégustation d’une délicieuse soupe “Djorba” préparée sous nos yeux. Moment de rencontres souriantes dans le public.
Sacré, sucré, salé
cabaret mystico-drolatique et nourrissant
texte, conception et jeu Stéphanie Schwartzbrod
avec des extraits de Gabbatha de Fabrice Hadjadj et Le repas de Valère Novarina
mise en scène Stéphanie Schwartzbrod et Nicolas Struve
collaboration artistique Michel-Olivier Michel, lumière François Pierron, son Éric Sesniac, vidéo Raphaël Récamier, fenêtre Damien Caille-Perret, régie Emmanuelle Phelippeau-viallard, régie d’accueil Mustafa Benyahia, administration Danièle Gironès, diffusion Emma Cros