
Splashh une histoire d’amour
Les anglo-australiens reviennent avec un album qui consolident encore leur art post-Pixies. Culte ?
Splashh, c’est avant tout une histoire d’amour qui a commencé au Midi Festival non loin de la plage de l’Almanarre à Hyères. On avait immédiatement accroché à cette indie pop mélodique débraillée, bourrée de références à Ride et aux Pixies. Puis, Nous sommes allés nous procurer leur premier album (« Comfort » sorti en 2013) et la première impression s’est révélée la bonne avec, cerise sur la gâteau, un je-m’en-foutisme- assumé directement piqué aux frères Gallagher de Definitely Maybe, THE référence de la britpop nineties. Quatre ans plus tard, les revoilà, avec « Waiting In A Lifetime », leur deuxième album, moins rock, plus alambiqué (bon ça va, c’est pas Radiohead quand même) mais tout autant immédiat et addictif. Les quelques incursions surprises dans la musique électronique et la dream pop (« Look Down To Turn Away ») caressent dans le sens du poil un rock décidément plongé dans la synthèse et les effluves psyché électro comme sur « Come Back » (Tame Impala est passé par là). Mais la comparaison s’arrête là car le quatuor reste fidèle à cette fougue adolescente réverbérée qui planait sur « Comfort ». Quatre ans plus tard, le fuzz style est toujours percutant (« Rings »), plus ambitieux mais gardant l’urgence saluée à l’époque par le NME et la BBC. De là à deviner un mastodonte du rock naissant, keep splashh and rock on !
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Nicolas Lordier