L’Art de vivre

Nous nous sommes emparés des histoires racontées par les enfants, respectant scrupuleusement leurs trouvailles et leurs inventions, prolongeant leur imaginaire tout en restant fidèles à leurs idées…

Ces fables, nous avons fait le choix de les écrire dans l’esprit des dramatiques radios. Une bande originale, enregistrée dans la tradition des modèles radiophoniques (dialogues et bruitages), dialogue avec de la musique jouée sur scène. Le spectacle se présente donc comme une pantomime bavarde.
Il est principalement joué en play-back. Ce principe, qui offre de vastes possibilités de travestissements ou d’inversions des voix contribue à la magie de la représentation. Au gré des fables racontées, nos trois personnages féériques incarnent tour à tour tous les animaux et personnages fantastiques. La scénographie privilégie un rapport de proximité et d’intimité propice à la réception des fables.

Dans tous les cas, la morale sera chauve.

Cette technique d’écriture dramatique s’inspire des techniques de prise de son radiophoniques traditionnelles avec ses bruitages, trucages sonores, ambiances, etc… Mais contrairement à la dramatique-radio, son modèle, la dramophonie « spectaculaire » fonctionne en captation-diffusion directe, en présence du public.

La technique dramophonique a non seulement l’ambition de mettre l’exécution d’une œuvre dramatique à la portée de tous, mais aussi d’encourager les interprètes, libérés des contraintes de la représentation théâtrale et ses avatars psycho-réalistiques, d’expérimenter une approche non conventionnelle de l’œuvre (mélange des genres, non-linéarité, simultanéité, peinture sonore, bruits, humour féroce, exotismes, artifices, etc.…).

La dramophonie se veut un antidote proto-anecdotique théâtral : en dramophonie pure, à part ce qui se passe, il n’y a rien. C’est la radio sans le poste.