Mode
Mariko Ichikawa réinterprète le kimono

Mariko Ichikawa réinterprète le kimono

25 September 2019 | PAR Cloe Assire

C’est à Chelsea, le mercredi 11 septembre, que Mariko Ichikawa tenait sa première présentation officielle au cours de la Fashion Week dans un cadre particulièrement intimiste. Créée depuis peu, la marque a pour objectif de réinventer le kimono, de le moderniser, sans pour autant perdre certains aspects traditionnels liés à sa conception.  Zoom sur son travail proche de celui de la Haute Couture. 

L’histoire débute en 2017 lorsque Mariko Ichikawa, ancienne acheteuse pour l’industrie de la mode ayant étudiée au FIT, part en voyage au Japon où, de suite, la culture l’enchante. Elle est cependant très surprise d’y découvrir des kimonos encore traditionnels dans les nombreux marchés aux puces du pays alors qu’à cette période les magasins en Occident sont remplis de vêtements dont les formes s’inspirent des kimonos. L’idée lui vint alors de mêler ces deux influences, en les resituant dans un contexte de slow fashion.

L’upcycling, le fait d’apporter de la valeur ajoutée à un produit usagé en lui donnant une seconde vie, est une idée qu’aime tout particulièrement Mariko Ichikawa. Et il est indéniable que ce concept s’inscrit dans un contexte où les consommateurs sont de plus en plus sensibles à une mode durable. Mais c’est aussi et surtout l’occasion pour la designer de mettre en place de nouvelles matières en expérimentant des matériaux innovants. C’est donc selon l’héritage japonais “mottainai”, inscrit dans son esprit, qu’elle décide de travailler.Elle récupère des kimonos traditionnels, les nettoie, les coupe pour mieux les remodeler en manteaux, vestes et robes uniques, incorporant majoritairement des broderies à la main réalisées en Inde. Chaque tâche ou trou du kimono originel n’est pas considéré comme un défaut mais plutôt comme l’occasion d’honorer la tradition de l’ornementation. 

On comprend donc rapidement que la force des kimonos de Mariko Ichikawa réside en une création unique, emplie de savoir-faire tout en étant adaptée au mode de vie contemporain et occidental. La longueur des kimonos, par exemple, est modifiée pour s’approcher davantage de la coupe d’une veste de tailleur. Malgré les broderies, les vêtement sont légers, confortables et, en fin de compte, véritablement agréables à porter. Certaines pièces sont imprimées et d’autres entièrement brodées, entraînant une certaine amplitude au niveau de la gamme de prix. Un travail à suivre de près !

Crédits : Photos fournies par ©Mariko Ichikawa

 

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Cloe Assire

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