Jack le black fait son cinéma
Rencontre avec Madison Attal – Jack le Black – un artiste français Mad(e) in Paris – cocorico – qui à travers de multiples supports scande des messages, destinés à sa génération « les cocos, les Narvalos ».
Il a seulement 27 ans, mais déjà la modestie des grands. Jack le Black a le visage d’un poupon mais les traits fatigués d’un Paris qui lui aurait déjà tout prit. Il dit « chacun est libre d’interpréter le Jack à sa façon. ». Portrait du Jack, à ma façon.
Jack le black, Tripolaire et solitaire – la rue, les fringues et la musique.
Difficile de saisir les multiples facettes du personnage créé de toute pièce par Madison Attal. Un drôle de type, un romantique, ou juste un putain de mégalo ? Il est un eternel insatisfait, un peu sombre emprunt à cette fâcheuse tendance à l’auto destruction, qui essai jour après jour de calmer ses querelles internes. Pourtant il comprend tout, et si’il touche à tout c’est qu’il sait pertinemment qu’une « une roue qui tourne est une roue qui ne rouille pas ». Et dans cette époque consumériste, ses perpétuelles remises en questions lui permettent d’innover sans lasser. Il détient cette légitimité street incontestable parce qu’il est Paris, ville qu’il arpente depuis des années. Un pirate de la nuit qui part chercher le spleen dans Paris quand les gens bien comme nous sont endormis. Jack le Black, plus qu’une marque de fringue, c’est un personnage « un putain d’aspirateur à tracas » ; Illustre dans de nombreux domaines, imaginé il y a 6 ans par Mad, JLB comme une ombre, JlB est partout.
Connu pour être l’ingénu du street art qui vend ses T-shirts chez Colette et Citadium, Jack le Black est en passe de devenir le porte parole de la génération Y.
Jeune, complet, ambitieux, touche à tout, un peu rétro, pour qui « La France est une vieille aristo, avec un système qui coince ». Il soigne ses maux par les mots. Ces mots qui donnent envie d’avoir envie. Jack le Black cristallise la complainte de notre génération à travers ses aphorismes et ses collages.
Jack le Black canalise sa colère et la colle sur Paris. Le collage, les mots, la rime sont sa marque de fabrique et sans le savoir, vous avez déjà absorbé ses « slogans ».
La démarche est simple, coller des affiches dans Paris dont les slogans sont inspirés de certains concepts politiques ou de moments historiques. Il s’en sert à bon escient pour embellir la cosmopolite, en redonnant un peu de vie aux quartiers de plus en plus aseptisés, envahis de messages publicitaires qui bombardent de l’espace public. Jack pique, sans être dogmatique, par son regard populaire drôle et incisif. L’essence même du street art.
Jack le Black grâce à ses maximes, fini par convaincre les Parisiens que les véritables vandales de notre société sont ceux qui la dirige et non ceux qui envahissent les murs de messages d’amour. Et par le biais de ses collages qui révèlent les pensées des passants, auquel chacun donnera le sens qu’il préfère, il offre un souffle, une diversité à nos balades Parisiennes.
Son « concept » se décline aussi sur le textile. Depuis l’année dernière, Jack le Black le branchouille chambarde le sentier. Bonnets, T-shirts, pulls le tout d’une qualité, d’un savoir faire à la Française, qu’il maîtrise à merveille.
Comptine n°1 – Ivre dans les Faubourgs
Mais notre personnage à l’âme anticonformiste n’est pas rassasié. Jack le Black nous permet d’entrer dans son univers par les ritournelles. Ses sérénades, poignantes, sont des joutes oratoires entre Mad et Jack, qui du bout des lèvres portent les maux de la genèse. Un autre talent qui nous permet de comprendre que le Black est un paradoxe, un solitaire, le double du malin, un gentil au cœur de pierre, qui à défaut de danser la vie finira par la chanter. Il prend le risque de poser ses textes et sa voix, et nous offre sa première comptine sur les réseaux sociaux. La deuxième pour décembre.
Jack le Black, une torpille de dynamisme, un petit Français qui grimpe, qui grimpe. Ruez-vous sur ses toiles avant que sa cote ne devienne inabordable. Ses affiches et toiles – qui dégagent une réelle énergie street– colorée & cafardeuse – sont visibles rue d’Aboukir, et bientôt dans les galeries Parisiennes.
Page Facebook de Jack le Black
crédits : Jack Le Black