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Le No Comment

Le No Comment

19 December 2011 | PAR Yaël Hirsch

Repris par Laurent de Gourcuff (Raspoutine), Dan Marie Rouyer (les Princesses) et Rocco de Robien, l’ancien club libertin est devenu depuis l’automne 2011 le hot spot des clubbers du triangle d’or. Totalement refait à neuf et désormais temple de la nuit parisienne version” mainstream”, le No Comment a conservé exprès une atmosphère secrète d’alcôve qui est la clé de son succès.

Avec trois niveaux aux tapis et tapisseries rouges cramoisies, le No Comment décline plusieurs ambiances et se présente comme une sorte de Baron refait à neuf et multitask. A l’entrée, un vestiaire vaste où il faut voir et être vu, au demi-étage, un coin salon, avec une musique douce, et une ambiance “Germain”. Puis un sexe aussi turgescent que fluorescent vous engage à descendre vers le club proprement dit, où les serveuses sorties d’un téléfilm tardif de M6 ou d’un livre de la Musardine vous accueillent habillées en soubrettes aux jupons courts et aux décolletés plongeants. L’espace principal du club accueille à la fois un long bar, puis derrière une grande piste de danse, et une zone de tables “VIP” très cosy. L’excellent DJ mise derrière une vitrine, qui évoque un peep-show ou une version hétéro de certains clubs du marais. De l’autre côté du bar se trouvent bien sûr les toilettes, qui donnent l’impression d’être assez ouvertes à tous les vents (voyeurs et surtout voyeuses bienvenus!), et surtout un petit corridor sinueux mène à plusieurs petites salles où s’isoler qui évoquent – dans leur déco- le passé échangiste du lieu. La plus grande des salles a conservé un lit à baldaquin. Une toute petite chambre avec des chaînes pendues aux murs fait office de bar à shots où seules 5 personnes peuvent entrer et où une musique spéciale est jouée. Enfin, au-sous sol, une petite salle ronde permet de s’amuser à une demi-douzaine d’amis sans être dérangés. Malgré ou à cause le climat de sexe sans enjeu qui règne dans le club, l’ambiance est absolument excellente, les filles se sentent à l’aise, les hommes chassent mais pas trop violemment, l’on danse avec plaisir et ce de manière concentrée (No comment blindé) de 2 à 4 h du matin les week-ends. Un must de la nuit parisienne, à tester sans être obligé de consommer autre chose que son verre de grey goose, ou mieux, de perrier…

Photo : CRT

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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