La photographe Irina Ionesco condamnée
La photographe Irina Ionesco a été condamnée hier par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris à 10 000 euros de dommages et intérêts pour atteinte au droit à l’image et à la vie privée de sa fille Eva.
L’oeuvre artistique d’Irina Ionesco, souvent qualifiée d’érotique met en scène des femmes posant de manière provocante, s’offrant à moitié nues. Devenue célèbre dans les années 1970, l’artiste a surtout suscité la controverse pour le travail artistique réalisé à la même époque avec sa fille Eva.
Cette dernière, âgée aujourd’hui de 47 ans, a poursuivi sa mère devant la justice au sujet des clichés sulfureux réalisés lorsqu’elle était âgée de 4 à 12 ans. Son conseil avait estimé que la « liberté » ne devait pas être « mêlée » aux « horreurs » de ces photos qui montrent la fillette « en bas résilles » exhibant son sexe. Alors que l’avocat de la défense invoquait la prescription des faits, et le fait qu’Eva Inoesco était animée d’une « haine », d’une « rage » contre sa mère.
Le TGI a condamné Irina Ionesco à 10 000 euros et a ordonné la restitution d’un certain nombre de négatifs, mais a rejeté les autres demandes de sa fille, qui réclamait entre autres 200 000 euros de dommages et intérêts et l’interdiction d’exploiter les photos litigieuses.
Visuel : capture d’écran « Femme Fatale (photohraphs by Irina Ionesco)